Tu ne détourne pas le regard face au chef, tu le soutiens. Et tel une plaie qui démange, que l'on regratte et que l'on regratte, tu sonneras le rappel.
Il faudra du noir, du noir et du vide. Au visage salutaire de la passion il faudra ce soumettre, tenir bon le cap. ET par delà bien des mers et des montagnes tu sonneras enfin le glas sonnant de l'insurrection.
Dans ton for intérieur tu devras être digne. Intègre à ta nature profonde. Être puéril et âme vagabonde, en perpétuelle recherche, dans un état d'introspection permanente, tu te soumet à tes doutes, tes peurs et tes craintes, tu vis à travers eux, tu en oublis ta présence. Tu opère, tu façonne, jusqu'à obtenir la forme qui te fera briser l'écume, fendre la bise et remonter le courant.
La peau tannée, les articulations douloureuses, les frottements irritants, les vérins bien huilés, les roulements enclenchés, pompes vrombissantes et ces tonnes d'acier qui s'activeront tard cette nuit.
Acides sont les battements de paupières au contact de ta sueur, tu frappe la roche durement et sous chaque coup de pioche, tes os craquent, le métal claque, le soleil brûle et tel le bagnard nostalgique tu vivras chaque instants.
Âme sombre triomphante, ce jouant de la vie, de la mort et de nos corps meurtris, tu es le pilier central, le dernier tronc à abattre du grand chantier de la condition humaine et animale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire