C'est avec un plaisir non-dissimule (excusez pour le manque d'accent mais ils n'en ont pas trop sur leurs claviers les sud-americains...) que j'ai l'honneur de vous faire partager une nouvelle d'un de nos correspondants... je l'ai rencontre sur la route. C'est une personne qui a connu la gigantesque machine qui nous sert aujourd'hui a produire des quantites gargantuesque de nourriture, quelqu'un qui a vu quelles modifications notre nourriture subit, quelqu'un qui a participer mais qui s'est "repentie" si j'ose dire... Je vous invite a lire cette nouvelle en attendant la seconde partie.
Et j'en profite pour convier les personnes qui nous suivent a proposer leur propres boulots, que ce soit ecris, peint ou photographier c'est avec plaisir que nous nous y interesserons...
Utopía
On était dans une bulle, par transparence on pouvait apercevoir la lumière tamisée de cet énorme entrepôt vétuste et poussiéreux dans lequel on expérimentait la dernière trouvaille en matière d’asservissement des peuples.
Des capteurs partout sur le crane, sur les parties sensibles du corps, nous reliaient au centre de commandes.
Celui-ci composé d’une myriade de cellules souches, étaient capables par une alchimie inconnue de nous, de recalculer en permanence d’après nos ressentis et nos besoins, le futur imposé et tranquille au quel on aspirait et surtout au quel on était asservis.
Tous ces blocs de matière grise alignés que nous étions, devenaient le plus grand outil de calcul intelligent jamais conçu, le tout relié par cette interface pseudo organique.
L’avenir du monde était déjà tracé ou imposé afin que nous stoppions d’une manière qu’une quelconque guerre puisse se répéter. En effet la dernière ayant ôté au monde les neuf dixième de ses habitants, il devenait ridicule de continuer dans cette voie.
La guerre biologique. Une épidémie a laquelle des milliards d’humains ne purent échapper, mais contre laquelle certains mieux lotis purent s’en prémunir grâce a un travail efficace mais couteux de recherche pour un antidote. Les démunis en furent donc les victimes. Personne ne sut d’où l’épidémie partit exactement, en fait pas d’un seul point, elle semblait orchestrée…
Etrangement peu de temps après, ces bulles de connaissance et de décision furent déjà au point, en tant que volontaire j’acceptais la proposition car un vent nouveau de reconstruction semblait souffler sur le petit monde qui avait survécu. Dans l’ancienne fabrique, nous étions d’après ce que l’on nous avait dit 15230 volontaires. Tous d’anciens informaticiens sans emploi du au marasme économique qu’eut lieu juste après que des milliards de petites mains ne pouvaient plus produire en masse pour nous occidentaux, tous ces produits manufactures dans le grand atelier qui était l’Asie.
L’essai dura deux journées entières, juste alimentés par des cathéters, à la fin plus de faim ni soif, juste une quantité de données gigantesque semblait inonder mon cerveau. Sans difficultés cependant, avaient-ils administres un quelconque produit dopant ? Je n’étais ni fatigué et surtout j’avais trouvé ça stimulant, comme si des pans entiers de mon esprit avaient pu voir avec clairvoyance la solution aux questions, tout en rebondissant d’un cerveau a l’autre afin de mieux construire une réponse complète a l’énigme.
L’essai se révéla concluant.
Un homme d’une quarantaine d’années avec un accent que je ne pouvais reconnaitre, vint et donna ses conclusions. Terrifiantes.
Nous étions prêts et fonctionnels afin de gérer le monde de demain. Plutôt que de débats sans fin, les questions primordiales à la gestion de notre monde allaient passer par nous en permanence, une sorte d’intelligence artificielle allait gérer le nouveau monde afin d’éviter tout nouveau traumatisme, et surtout d’imposer une nouvelle ère.
J’ai fui en courant. Loin de cette perspective. Je voulais rester libre.
Et surtout tout semblait beaucoup trop peaufiné et prêt.