samedi 27 octobre 2012

Travel by bike part 6

 Comme il faisait bon
de sentir le soleil taper sur mes paumettes
toutes les bosses du chemins faisait faire des soubresauts au vélo 
et malmenait mpon cul
la sueur s'accumulait dans chaque fibres de mon t-shirt
les chauds
les froids
l'effroi
je suis un potentiel monstre
potentiel meurtrier
violeur
voleur
arnaqueur
mais je ne suis pas
pourquoi?
_

Comme un Bukowski, mais moins bourré et plus sportif, mes contemporains m'inspirent, sans eux je ne suis pas grand chose cela dit je me fout pas mal de leur vie de merde, elle me donne plutôt envie d'aller me coucher.




J'écris depuis Perpignan, ou j'ai retrouvé hier M. et A. avec qui je descend vers Barcelone après. C. nous à rejoins aujourd'hui..; Vent de merde sur ciel gris pourri, mais ça va, le moral est là, on cherche un spot d'eaux thermales sur la route... On verra...

Voilà quatre jours que j'était parti de Toulouse. Le premier jour j'était en vrac, la veille j'ai finalement dormi (soit lundi soir) chez C. Et C. mes deux potes lesbiennes préférées de la terre... J'attaque mardi avec le soleil, la patate et super content de sortir de la ville. Journée normale à suivre le canal du midi jusqu'à Castenaudary, je trace dix bornes en plus et je débarque à Villasavary, petit village d'avant les montagnes. Je m'arrête sur un terrain de foot après avoir demander à un villageois apeuré un endroit ou crécher... En vain. J'achète des bières, me pose, un vestiaire est ouvert, une aubaine. J'allume un feu, me fait LE sandwich vegan de la mort (tofu jap', noix de pécan, raisin sec, houmous, carotte, tomate, soy sauce... amen) et là! Toute l'équipe de foot du village qui rapplique pour l'entrainement du jour... Mode gros bof, qui gueule, qui pète (ça je m'en fout à la rigueur...) sauf que ça vole pas bien haut, j'ai conscience que mon "parcours" est à des bornes de leur réalité, mais je m'en tape, ils sont sympas, me laisse le jus, je passe une bonne nuit, avec en prime un paquet de gâteaux pas vegan offert au p'ti déj', que je ne mangerais pas, cela va de soit...

Le lendemain, je prend le temps, j'avance doucement vers les montagnes, les paysages sont fous, le soleil tape, je suis heureux. Je m'arrête manger (attention grand luxe) une pizza dans un bled, un verre de rouge local, ouais c'est pas mal. Je refait quelques bornes, insultes une bande de cycliste "pro"/endimanché mode tour de france! de touristes... ont ce marre! Puis en passant entre deux gorges je passe devant une grande grange, avec une grosse tête de clown qui m'interpelle, et la je découvre une espèce de bande potes qui me fonts penser à un mélange de gros red-neck texans et de  punk 90's, enfants de bab's de la vallée, qui fabrique des charettes de la mort... J'achète de l'herbe (de la bonne) et je me barre. Quelques gorges plus loin, je décide de m'arrêter à Quillan, en plein pays cathare, c'est beau, pierre rouge, soleil et un gros château ou on décide de s'arrêter (azka et moi) pou rl anuit, à la belle étoile, tout va bien.

Le lendemain fait moche, je trace dans les gorges, premier col (on ce croirait en écosse, c'est le fog). Puis la pleine, je descend, c'est grisant, je m'arrête aux abords d'un bled (st Paul les fenouilleres un truc comme ça..), ils m'indiquent le terrain d'un gars, roublard du coins, J., qui héberge des voyageurs. Je trouve pas, me pose sous un olivier pour lire et manger, petite sieste puis je descend au village trouver un peu de contact humain. J'avance lentement dans les ruelles du village et je tombe hasardeusement sur L. une vielle pote d'il y'à dix, qui vit ici depuis deux ans sur un terrain, avec le J. en question et leurs deux gosses, comme les hommes des premiers écrits de la bible, véridique, mode primitiviste. Pas mal de désaccords idéologiques mais je suis content de revoir L. Je prépare un gros repas, dort bien, douche chaude. Le lendemain on soulève des traverse de  deux cents kilos chacune pour leur cabane avant que reprenne la route vers Peripignan... Gros descente épique, pointe à 55km/h.... de la balle...

mardi 23 octobre 2012

travel by bike part 5

Et on repart, cette fois si direction Perpignan, je pense que la route d'aujourd'hui sera plutôt cool, demain et après demain un peu moins car je serais en Ariège, et vendredi, à moi les embruns de la mer méditeranée...

Je repart de ce week-end avec une foule de sentiments bizarres qu'il va me falloir digérer sur la route. La route est le meilleur des remèdes pour ressasser les choses enfouies...

Je suis heureux de repartir, et apeuré en même temps, je suis un faux solitaire, j'aime être profondément seul au milieu des gens et j'aime être à pleins au milieu de nulle part.

Enfin, je n'ai plus l'appréhension de la mauvaise route, il n'y a pas de mauvaise route, il y'à la route que l'on mérite, ou plutôt celle que l'on cherche.

Je suis heureux d'avoir eu ce mail d'E. hier, il réagit à distance à mes préoccupations; à la sortie d'un week-end mouvementé il décide de m'envoyer un peu de poésie... Ce mec est génial, je lui doit beaucoup.

Je vais aller voler quelques trucs à bouffer, acheter une baguette, tenter d' arrêter de fumer aussi, boire on verra... Et puis en route pour une cinquantaine de bornes et peut-être plus, à voir...

samedi 20 octobre 2012

long way road...

http://www.youtube.com/watch?v=dmzGL2V3FZ8


je remercie ces gars là pour ce genre de morceaux... de bons compagnons de route...

vendredi 19 octobre 2012

Travel by bike part 4

Spectateur patient, je fond devant les "honnêtes gens ". Chacun suit son courant. Et au-dessus des regards échangés ce tiens parfois un soupçon de beauté d'âme.
-
Poisson, ne te laisse pas berner, comme pêcher pour combattre la quiétude des années, passe au travers du filet.
-
Un repas frugale, un coins ou ce nicher, de la froideur de la nuit recouvert; le soleil réapparaîtra.
-
Et comme au chemin du calvaire, ton courant tu suivras. 

Le premier jour fut assez cool comparé à ce qui suit. A peu près 65 bornes attaquées sous la pluie, par la route; dépucelage de mon trip à vélo pour ainsi dire. Petite pause au bar du coins en attendant, bière, bière, bière, joins, bière avec en prime un coup offert par la patronne pour une courses insignifiante. Le soir arrivée chez A. la mère de C., accueil chaleureux, des légumes chauds et de la soupe; une douche même. Bonne nuit passée sur le sofa. 

Le deuxième jour. Réveil à 7 heures direction Agen. Route un peu difficile mais exaltante, je laisse de côté le matos de pluie et j'avance doucement. En milieu d'aprèm je me pose boire une bière dans un joli petit bled paumé. Arrivé le soir à Agen, je rencontre deux mecs sur les bords du canal, ils sont sympas et m'indiquent  un endroit ou dormir. Je vais voir et la c'est juste affreux, je suis incapable de dormir la.
Je remonte la pente, achète des bières et me trace au bord du canal pour tenter de retrouver mes deux zygotos, mais personne n'est la. Je mange, bois, fume, fait une petit toilette et me sent pousser des ailes; je reprend le vélo et j'avance. Coup du sort -il n'a pas de hasard- je retrouve les deux gars. On discute, je leur montre ma réalité, eux la leurs, monotone frustrante. Je me montre, je m'en tape, je suis entier, sans vergogne, je déconstruit. On ce quitte sur des sourires et des "t'es sur que ça va aller", que j'acquiesce. Plus loin, je cherche au feeling un endroit ou dormir, plus j'avance et moins ça me plait, encore plus loin, au détour d'un pont, je trouve un minuscule saule pleureur. Il est la. Moi aussi. Je m'y niche, chirurgicalement, j'installe mon bivouac; je dormirais comme un loir vers 21h, une voix familière au téléphone, je fume et je sombre. Réveil aux aurores sous le regard effaré d'une passante.

Troisième jour. Il fait grand beau mais j'avance avec peine. Le "vent d'autan" souffle comme jamais, des rafales à 100 km/h en moyenne, pleine face, il m'affronte, je m'affronte. Route longue et difficile, ponctuée de pause. Je me bat sur plus de kilomètres que prévu. Un bon repas à Moissac, dernier bled avant Montech, ou je capitulerais en m'endormant dans une torpeur enfantine. J'arrive sur place, me cherche un endroit ou ma caler, boire une bière tranquille, fumer, manger, lire et dormir. Entre le dessous d'une scène fébrile recouverte d'herbe grasse et un entrepôt qui semble désaffecté mon choix est vite fait. Une fois dans l'entrepôt je découvre un stock de matériel médical antédiluvien; chaise roulante, chaise à caca et fleur en plastique... rien ne manque. Je m'installe un petit squat sur un matelas en plastique, caché par des grandes planches blanche, je me sent comme un kerouac doublé d'un bukowski, triplé de rien, car je ne suis rien, et vous non-plus. S'en suit une des nuits les plus affreuse de mon existence, comme si le vent souhaitait me faire mourir dans une léthargie horrifique. Mon corps n'est que douleurs, mon esprit s'érode doucement. Un de ces jours à écouter du doom en ce saoulant allègrement de mauvais whisky dans une lande déserte. Les bruits des feuilles mortes sur le sol, des planches qui frappent le sol sans rythme, des froissements, des grattements de matière, mon âme divague et dès que je m'endors j'entend un vélo. Bruit de pédales qui tournent, passements de vitesses, cliquetis mécaniques; Qui passe, repasse, me frôle, m'agace. Plus les chauds, les froids, les douleurs de gorge. Toute la nuit trésaute, dès que le mouvement autour de moi ce fait plus intense je me réveil. Au dessus de moi les ombres des arbres danses machinalement. Quand l'idée me viens de manger une de ces énormes pommes golden que j'ai acheté hier dans une épicerie sur la route. Je mange, je croque cette pomme comme si elle était tout ce qu'il y'avait d'important à cet instant. Le jus sucré rassure, j'en oublis le démon et fini par trouver un semblant de sommeil. Je me ferais réveillé par ce foutu vent, qui ne désemplit pas. Les services de la mairie me découvre au saut du lit, Tout étonnés, me laisse partir tranquillement.

Quatrième jour. Réveil douloureux. Nuit affreuse. Je reprend la route, roule une vingtaine de kilomètres, la gueule au même vent qui m'a causé tant de soucis hier. Je n'en peut plus, mes nerfs me laches, la simple idée de me retrouver dans un endroit SANS VENT me réjouis. Je capitule et empreinte un train pour finir le chemin. Arrivée chez C., je me douche, je dort un peu. Enfin ma première "étape" ce termine. Il y'a quelque chose pour les routards je crois.

lundi 15 octobre 2012

Travel by bike part 2

Nous voilà au 15 Octobre! J'ai passé une semaine à méditer, faire de la musculation et courir 10km par jour. Je me sent comme un roc près à affronter les vagues furibondes d'un océan glacer....

Non je déconne, c'est pas du tout ça. J'ai passé une semaine à la cool, j'ai pas fait grand chose, enfin hormis la vie du squat, entre récup' de bouffe, cuisine végan, accueil des anarchistes chiliens lundi dernier pour leur conf', orga de concert...

Pas mal de temps à me bécoter avec J. aussi, une semaine ultra relaxe. Avec quelques allé et venue à l'embarquement chez Marie, sur les bords du Louet. En pleine cambrousse...

J'ai traîné jusqu'à vendredi, car (1) c'était cool et (2) c'était aussi cool de voir Aguirre en dehors du barrio bordelais. Et effectivement c'était fou, d'abord on c'était bien bougé le cul pour faire une méga bouffe, pizza vegan dans le four à pain d’Éric fraîchement installé dans le squat, crumble de poï, bière, bière et léxomil bière pour quelques membres du groupe. En tout cas, rien à voir avec l'ambiance bordelaise, là les gars étaient outrageusement détendus, avec une belle grosse connerie aussi. On s'est bidonné toute la soirée jusqu'à 4h30 du mat'.... Je me levais à 6h pour info...
Et le show... rien à déclarer, de la grosse boulette vivace comme d'hab', carburer au lexo mix with vodka leur va pas si mal finalement...

Le lendemain, le 13, grosse journée qui à commencé comme un mauvais film et s'est fini en grosse happy end... enfin.... Donc levé 6h, train à 7h, tête dans le cul phénoménale... On loupe un arrêt, au lieu de St pierre des couilles nous voilà à Vierzonzon, froid de canard, gueule de cons ça sent la France consanguine, on monte dans un train direction Limoges, et un gros connard de contrôleur nazillon en plein excès de zèle nous casse les couilles pour que l'on sorte du train, pas moyen, de discuté, et ce gros connard qui n'est même pas foutu de me regarder droit dans les yeux quand il me parle ce bouffon à du ce chier dessus car il à appelé les keufs, ce bâtard,  le problème c'est que J. est sans pap'.... j’exècre, je craque, on descend, le train part, j'en chiale, en voilà un qui aurais mériter la fureur...  Suite à ça on ce fout dans un train couchette, au fond, en espérant échapper au second contrôle, loupé, cette fois si amende mais au moins on ne sort pas du train. ET en fin d'aprem nous voilà enfin à TOLOSA!

Accueil à l'observatoire, sous le soleil, par Marine que j'ai rencontré à Dijon pour l'autoclave. Super squat sur les hauteurs de la ville, 12 ans pour un squat ça fait chaud au coeur! Douche, café, café et nous voilà au pavillon  sauvage ou nous exportons notre set pour la première fois en dehors du quartier bordelais. Putain d'énergie, plein de bons gens, de bons groupes, notamment Placard qui m'aura bien fait délirer, avec Jonas au chant (un mec que j'ai tatoué il y'a peu à Dijon) et Atomic tango, bon gros D-beat ultra velu avec nanas à la batterie, chant et basse. Du lourd. Nous passons en dernier, c'est cool, un peu de pression, beaucoup de bière et de punch mélangé, je part acheter une bouteille de whisky dont je boirais la moitié avant d'entamer le set. Me voilà chaud patate, le concert fut bon, pas autant de gens que pour atomic mais ils ont l'air content, moi je suis bourré, je m'en bat les couilles, je sue tout ce que j'ai, on fait tourner la bouteille, je balance des insultes entre les morceaux, quelques pains pendant le set mais rien de bien méchant, on joue même tout nos morceaux, même ceux qui ne sont jamais sortis de répet'.... Content!

Après ça je tombe de fatigue, rentré au squat je convulse toute la nuit, mon estomac à mal accepté un truc, une nuit à me tordre de douleur dans les bras de J.. Le lendemain retour à Bordeaux, au-revoir déchirants sur le matelas et jusqu'au trottoir. Mon ventre me rappel que je suis pourri et que l'alcool de merde c'est mal. Arrivé à bordeaux, je fume, je dort, je re-fume et je redort. Demain, départ en vélo, direction Toulouse à nouveau, pour rallier Perpignan et Barcelone...

jeudi 4 octobre 2012

Travel by bike part 0ne!

C'est ainsi que j'attaque le fébrile récit de mon voyage à vélo qui devra me mener au Maroc si tout ce passe comme prévu, si les bonnes rencontres ne ralentissent pas trop notre avancé. Car c'est un vrai contre la montre qui démarrera officiellement le 15 Octobre. Date à laquelle je partirai de Bordeaux direction Perpignan (à priori) ou je retrouve Matt' et Antonin mes deux acolytes de voyage.

Voilà maintenant une semaine que j'ai le vélo, à peu près équipé, il ne me manque quasiment qu'à volé des sacoches à porte bagages dignes de ce nom. Azka ma chienne, elle, fera le voyage derrière moi dans une remorque prévue pour les mômes, au final ce sera bien elle la mieux lotie.

Mon vélo est resté à Angers (je suis à Bordeaux), car comme j'aime me simplifier la vie, je suis redescendu avec Azka à Bordeaux quelques jours? Aujourd'hui, retour à Angers, pour une semaine ou je vais me mettre en mode préparation sportive, au programme course à pieds, étirements en tout genre, boxe thaï, relaxation, détente et course à pieds... Il faudrait accessoirement que j'arrête de fumer...

Le 12 Aguirre joue à Angers (ce sera un peu l'éclat du départ), dés le lendemain une sale journée m'attend car je vais tenté de rallier Bordeaux au plus vite en train avec le vélo et la remorque pour retrouver le groupe (degraded) car nous jouons le 13 à Toulouse, le 14 dernier jour à Bordeaux et le 15 aux aurores (ou peut-être le 16 en fonction de la cuite du samedi soir- que je vais tout de même tenter d'éviter) départ! Avec je pense une halte à Marmande (d'ailleurs je n'ai aucun contact la-bas, ça sent la nuit à la belle étoile), pour arriver ensuite à Toulouse via Agen (aucun contact aussi) ou je crois que je vais m'octroyer un léger repos. Puis Carcassone (zéro contact) et enfin Perpignan (toujours zéro contact)... D'ailleurs je file chercher des adresses de squat ou centre autonome dans ces villes....

Suite à quoi nous filerons vers Barcelone.... à priori!

Tout cela en mangeant VEGAN et pour pouvoir faire la nique à ceux qui crois que nous sommes tous pâles et que nous écoutons du black-métal toute la journée dans des caves sombres et humides.

Don't forget the struggle.

J'ai envie de tout détruire, les codes, les schémas, les lois et un peu moi aussi. Toute cette merde que l'on nous introduis de force au plus profond de notre cerveaux déjà salement nécrosé depuis notre naissance, vastes fumisteries, bonheurs illusoires, auront tôt fait de faire tomber les pans déjà dépouillés des semblant de fondations qui semblent tenir à bouts de bras les restes de notre intégrité. Ils ce rattachent au matériel comme à leur propre connerie. Travailler pour gagner, payer pour manger, mentir pour aimer, ce cacher pour vivre. Et pourtant tout est là, sous nos yeux, dans nos corps meurtris, aussi près de nos mains que nos coeurs. (On doit) ce battre, ce débattre, ce défendre pour conjuguer le quotidien sordide et nos alternatives. Sans cesse sur la brèche, les nerfs à vif, envie d'isolement, d'imperméabilité, je veux une cuirasse, je veux avancer. Patience, patience... Étreinte passagère, amours multiples, liberté de choix,constante remise en question. La tare du poids de nos vies n'a guère plus d'importance que le prix à payer pour s’apercevoir de sa liberté. Il n'en faut souvent pas plus, ce lever et marcher. La balade des perdus, chez soi, chez toi et partout comme nulle-part. Le temps passe encore, on en a plein du temps, pour construire la suite, détruire, ce battre, encore et encore. Comme je l'ai dit, ce matin j'ai envie de tout détruire. 

Voilà la première partie d'une brochure que je réalise sur le thème de la famille, je tente d'y faire un découpage chirurgicale de tout ce que évoque chez moi le rôle de chacuns au sein du foyer. A la vitesse à laquelle j'écris cette brochure et ne verra pas le jour avant un certains temps, donc autant vers vivre un peu les mots...



La famille.


La famille est à l'être humain sociabilisé occidental ce que la gravité
est à l’apesanteur dans l'esprit fermer et "réaliste" de l'être
conditionné. Autrement dit, et en prenant l'exemple d'une situation
familiale adaptée aux institutions du système; la famille est un
perpétuel "rappel à la lois". Elle ce définie par une forme d'oppression
que les parents appliques volontairement en instaurant une éducation
normalisée, schématisée et introduite par le système. Elle est
l'organigramme imposé par le système apposé au foyer.

1)Le pater et le manichéen:

            (je précise que le ton emprunté et bien de l'ironie hein!)

On peut observer des tendances sexistes, patriarchistes et misogynes dans
beaucoup de rassemblement d'ordre familial. Le père a souvent "un travail
pénible" et harassant, et son rôle de représentant du foyer avec
l’extérieur du foyer, ajouté à sa responsabilité économique lui confère
souvent le droit de prendre les décisions et d'ordonner. Cela lui donne
aussi le droit à un rôle omniscient passif et paternaliste dans l'esprit
de la mère du foyer et de ses enfants (tout du moins ce que je défini 
vulgairement comme le schéma de base de l'ordre familial érigé dans le
système dans lequel je suis né (et donc avec les notions sociales qu'elle
mérite) OU exemple à détruire), ainsi on lui préparera son repas, on lui
lavera son linge ou encore, on excellera au jeu compétitif de l'éducation
schématisée basique (ou école), et cela pour contenté les parents et
insidieusement accéder à la paix et la sérénité  au sein du foyer. Le père
utilise facilement son autorité de patriarche, le "bénéfice" de son
expérience le lui permet; et en usant parfois de toute les perfidies tel
que le chantage matériel et/ou affectif/émotionnel ou encore par des
décisions arbitraires irrévocables ne résultant souvent que de peurs ,de
craintes liées à son propre traumatisme. Ainsi chez beaucoup de père (voir
de parents au complet) usant du contrôle patriarcal, il y'a la volonté de
régler des comptes avec leurs propres échecs, peurs ou craintes.Dans le
système patriarcal occidentalisé il y'a la volonté parfois diffuse de la
mère et des enfants de ne pas décevoir le père. Bien évidemment je grossi
les traits ironiquement, mais à y voir de plus près, que ce soit dans un
couple sans embûches, une famille recomposée et parfois même par des
parents isolés il y'a une notion de devoir des enfants envers les parents.
Sous prétexte d'êtres parents il faut servir l'idéal commun imposé au sein
du foyer. Comment peut'on alors envisagé une émancipation individuelle
libre ou bien une indépendance totale  chez l'enfant quand on prend en
compte certains types de comportements oppressifs? En allant du baptême à
la notion de filiation chez certains schéma familiaux (ne réunissant pas
nécessairement tout les types de schémas oppressifs, il y'a bien une
hiérarchie naturelle de l'oppression familiale et donc des niveau de
rigueur de ces mêmes types de schémas oppressifs) comment peut-on offrir à
un enfant le libre arbitre qui déterminera ses propres choix de vies?

SELAT

épilogue

Les jours ce suivirent dans le calme du désarmement. Et comme dans un retour d'une torpeur sans fin, un à un les os, les ligaments et les muscles de Julie sortirent peu à peu de leur léthargie. La chaleur avait repris, son sang parcourait ses veines avec l'entrain et l'énergie d'une étreinte langoureuse. Elle laissait fondre lentement le miel dans sa tasse de thé. Dehors les oiseaux piaillait timidement le doux retour du printemps. Les stores levés, laisse enfin rentrer dans la maison la lumière qui jadis lui faisait défaut. En bas, rien ne bouge. Au sol les tâches de sang et d'urine séchés n'émmanait déjà plus aucune odeur depuis longtemps. Les cordes ayant gardé leurs positions initiales s'était rendu rigides et immobiles. Et comme à un tombeau, la porte demeurait fermée à clé, scellée à tout jamais.

Elle laissait couler le chaud breuvage sucré au fond de sa gorge, inspira un grand coup. Un épais pull en laine sur les épaules, Une longue mèche de ses cheveux au noir si puissant lui barrait l'oeil droit. La chaleur du thé lui fit rendre un souffle long et chaud. Dehors les rayons de soleil perçant à travers la cimes des mélèzes amènent avec eux les embruns rustiques de la forêt. La froideur sereine des matins printanier appelle à l'éveil et à la lumière.

Ce matin, elle s'est levé tôt en sachant que plus rien ne serait jamais comme hier.  

mercredi 3 octobre 2012

SELAT

partie 3

Le lendemain, elle ce leva tôt, grimpa une à une les marches du petit escalier de bois qui monte du grenier. Le pas léger, presque inaudible. Aucun craquement, à part celui de son ventre vide, noyé dans un flots d'émotions remuantes et perçantes, comme le condamné attendant la délibération des juges, bloqué dans sa torpeur. Encore une nuit à broyer du noir. Mais comme si la violence des derniers jours avait fait une purge, cette nuit, elle resta seule dans le noir.

En haut, le silence, le tabac froid qui emplissait la pièce s'est dissipé. Seul les clapotements des flocons de neige sur la vitre de la fenêtre feigne depuis l’extérieur un semblant de vie. Au fond de la salle à manger, il n'y a personne à part une bouteille vide, un cendrier plein et un mot écris maladroitement sur post-it comme ceux que l'on retrouve dans tout les bureaux; d'ailleurs cette table avait toujours eu l'apparence d'un bureau:

   "Je m'en vais, je n'en peux plus"

Le silence. Encore le silence. Et les clapotements des flocons de neige sur la vitre. Dehors, c'est ce qu'on appelle un jour blanc, un de ces jours on l'on aperçoit pas le ciel de la journée et ou tout les sons, tout les bruits ce retrouvent étouffés. Pareil à un cocon de laine, l'écho ce tait. Et dans le ventre de Julie, au plus profond de ses entrailles, a cet endroit même ou, lorsque l'on est amoureux notre corps frémit, bouillonne. Une lumière, une source étincelante et chaude. Et dans un torrent de larmes, elle sourit.

mardi 2 octobre 2012

SELAT

partie 2

-"Ce soir tu retourne dans la cave. Tu a déjà fait assez de mal comme ça hier soir, comment on va faire hein? Je croyais que tu l'aimais bien Gaël? Je croyais que tu était heureuse de me voir fréquenter un homme? A mon âge! Julie, comment je vais faire? tu n'as plus que moi. Comment on va faire?"

Julie tira doucement la chaise de dessous la table, elle s’asseya. Sous sa robe de nuit d'un beige sale consteller de tâches de nourriture, de sang et d'urine Julie porte une culotte trop petite du même aspect. Elle a de longues jambes fines et osseuses et une peau d'un blanc laiteux et d'une infinie douceur. Ses pieds sons nus et sales, les doigts en sont petits, potelés et délicats, pareil à ceux d'une enfant. Son ventre plat est surmonté de petits seins ronds et de leurs base jusqu'au pubis s'étendent des centaines de griffures et de plaies encore fraîches et sales infligés au couteau, au compas, au rasoir, comme autant de combats menés contre elle même, contre son corps, contre ses joies et ses peurs. Ses longs bras minces revêtent les mêmes stigmates, et à travers sa peu fine on entrevois ses veines qui chargés de sang tentent de faire circuler le peu de chaleur qui subsiste encore dans ce corps meurtris. Son visage d'une douceur infinie est muni de lèvres fines empruntées à sa mère, d'un petit nez aux traits aquilins rappelant son père. Ses yeux bleus son d'une telle profondeur que l'on s'y noierait volontiers. Ses longs cheveux d'un noir corbeau sont d'une naturelle robustesse et d'une brillance sans limite.

Cette douceur arrachée aux joies de la vie ne connais hélas que la violence, la soumission et le poids de la culpabilité.

Comme pour conjurer le sort et pour ne plus entendre les échos de la douleur, Julie ce rendit tôt dans la cave humide et voûtée ou tout ces soirs de tortures elle s'endort humide de sa sueur et de son sang. Sa mère restant seule à noyer son désespoir et sa souffrance dans des fonds de bouteilles de whisky bon marché acheté au super-marché, fumant clopes sur clopes, le visage renfrogné, la larme à l'oeil. 
SELAT

partie 1

Le lendemain elle se leva tardivement, sur les coups de onze heure. Pas à pas, en silence, elle descendit les marches du petit escalier en colimaçon qui mène à la cuisine. L'une des planches grinçât sous son pas, toujours la même marche, qui d'année en année, d'un craquement strident, ce fait témoignage de toute une vie à supporter le poids des soucis, le même frottement, la même pression, exercée froidement, tout les jours, au même moment.

Dans la cuisine c'est le calme plat, les rayons du soleil filtrent en faisceaux obliques vers le sol à travers les stores à demi fermés. Et dans ces rayons de lumière virevoltent de fines particules de poussière poussés par des courants d'air légers et imperceptibles. Elle avance lentement, la main glissant sur le rebords en bois des arrêtes de la cuisinière vieillotte  Ses pieds nus , frôlent le carrelage froid jusqu'à la sale à manger. Sur la table, des papiers, des revues, un cendrier plein côtoie des K7 sans étuis, des stylos sans bouchons... On donnerait plutôt l'air d'un bureau. Une odeur de tabac froid  flotte et marque tout les aspects d'une maison qui n'est pas sereine. Elle s'arrête, pose son regard au bout de la table, là ou dans la pénombre un visage grimaçant appuyé sur la paume de la main, qui tiens une cigarette roulée éteinte du bout des doigts l'observe.

Le teint rougeôt de joues parsemés de petites veines bleues entoure un long nez cabossé, brutal. En dessous, de fines lèvres entrouvertes laisse apparaître un éventail de dents gâtés et jaunies par des années de tabagie. Le regard fixe, aux yeux humides et bleus émeraude, rappelle l'océan, le sel, le vent. Son visage allongé est surmonté d'une chevelure sèche et bouclée aux teintes marrons et grises. Elle se racle la gorge et crache dans un verre qui sert de cendrier depuis bien trop longtemps.

  -"Qu'est-ce qu'on va faire de toi bordel?"

Et le silence retombe, pesant, épais, chargé de métaux lourds. Le silence persistant du mal-être, ce silence qui vous suit, celui qui vous enferme, seul, au plus profond de notre âme. Monolithe du temps passé, de flots noirs caressant de leurs écumes les rivages ravagés d'une vie trop lourde à supporter. Qui pareil aux rayons de soleil du sud de l’Espagne, qui du haut de son zénith vous écrase et vous fait peu à peu perdre la tête.

Julie a mal. Voilà bientôt ses dix-neufs ans. Dont quatorze au moins passés dans la souffrance. Et toute ces nuits des rêves sordides. Toutes les nuits depuis quatorze ans Julie tient un mystérieux lien avec sa noirceur. Il y'a bien des pays ou il ne fait pas bon vivre, des pays ou le quotidien ce doit de conjuguer avec l'horreur. Des pays ou chaque jours l'oppression infernale de la mécanique humaine abat son mal arbitrairement. Et bien ces pays ne sont rien comparé à la noirceur de l'âme de Julie. Toutes les nuits, les pires monstres qui ont traversés les âges, les légendes et les mythes lui rendent visites. Dans ses évasions nocturnes, Julie côtoie tout ce qui n'existe pas et qui vous ferait vomir sur le champ. Si bien que cela fait autant de temps que Julie s'empêche de dormir. Car même jeune, lorsqu'elle s'endormait, c'est toute la maisonnée qui frémissait.