mardi 2 octobre 2012

SELAT

partie 2

-"Ce soir tu retourne dans la cave. Tu a déjà fait assez de mal comme ça hier soir, comment on va faire hein? Je croyais que tu l'aimais bien Gaël? Je croyais que tu était heureuse de me voir fréquenter un homme? A mon âge! Julie, comment je vais faire? tu n'as plus que moi. Comment on va faire?"

Julie tira doucement la chaise de dessous la table, elle s’asseya. Sous sa robe de nuit d'un beige sale consteller de tâches de nourriture, de sang et d'urine Julie porte une culotte trop petite du même aspect. Elle a de longues jambes fines et osseuses et une peau d'un blanc laiteux et d'une infinie douceur. Ses pieds sons nus et sales, les doigts en sont petits, potelés et délicats, pareil à ceux d'une enfant. Son ventre plat est surmonté de petits seins ronds et de leurs base jusqu'au pubis s'étendent des centaines de griffures et de plaies encore fraîches et sales infligés au couteau, au compas, au rasoir, comme autant de combats menés contre elle même, contre son corps, contre ses joies et ses peurs. Ses longs bras minces revêtent les mêmes stigmates, et à travers sa peu fine on entrevois ses veines qui chargés de sang tentent de faire circuler le peu de chaleur qui subsiste encore dans ce corps meurtris. Son visage d'une douceur infinie est muni de lèvres fines empruntées à sa mère, d'un petit nez aux traits aquilins rappelant son père. Ses yeux bleus son d'une telle profondeur que l'on s'y noierait volontiers. Ses longs cheveux d'un noir corbeau sont d'une naturelle robustesse et d'une brillance sans limite.

Cette douceur arrachée aux joies de la vie ne connais hélas que la violence, la soumission et le poids de la culpabilité.

Comme pour conjurer le sort et pour ne plus entendre les échos de la douleur, Julie ce rendit tôt dans la cave humide et voûtée ou tout ces soirs de tortures elle s'endort humide de sa sueur et de son sang. Sa mère restant seule à noyer son désespoir et sa souffrance dans des fonds de bouteilles de whisky bon marché acheté au super-marché, fumant clopes sur clopes, le visage renfrogné, la larme à l'oeil. 

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