jeudi 4 octobre 2012

SELAT

épilogue

Les jours ce suivirent dans le calme du désarmement. Et comme dans un retour d'une torpeur sans fin, un à un les os, les ligaments et les muscles de Julie sortirent peu à peu de leur léthargie. La chaleur avait repris, son sang parcourait ses veines avec l'entrain et l'énergie d'une étreinte langoureuse. Elle laissait fondre lentement le miel dans sa tasse de thé. Dehors les oiseaux piaillait timidement le doux retour du printemps. Les stores levés, laisse enfin rentrer dans la maison la lumière qui jadis lui faisait défaut. En bas, rien ne bouge. Au sol les tâches de sang et d'urine séchés n'émmanait déjà plus aucune odeur depuis longtemps. Les cordes ayant gardé leurs positions initiales s'était rendu rigides et immobiles. Et comme à un tombeau, la porte demeurait fermée à clé, scellée à tout jamais.

Elle laissait couler le chaud breuvage sucré au fond de sa gorge, inspira un grand coup. Un épais pull en laine sur les épaules, Une longue mèche de ses cheveux au noir si puissant lui barrait l'oeil droit. La chaleur du thé lui fit rendre un souffle long et chaud. Dehors les rayons de soleil perçant à travers la cimes des mélèzes amènent avec eux les embruns rustiques de la forêt. La froideur sereine des matins printanier appelle à l'éveil et à la lumière.

Ce matin, elle s'est levé tôt en sachant que plus rien ne serait jamais comme hier.  

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