Comme il faisait bon
de sentir le soleil taper sur mes paumettes
toutes les bosses du chemins faisait faire des soubresauts au vélo
et malmenait mpon cul
la sueur s'accumulait dans chaque fibres de mon t-shirt
les chauds
les froids
l'effroi
je suis un potentiel monstre
potentiel meurtrier
violeur
voleur
arnaqueur
mais je ne suis pas
pourquoi?
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Comme un Bukowski, mais moins bourré et plus sportif, mes contemporains m'inspirent, sans eux je ne suis pas grand chose cela dit je me fout pas mal de leur vie de merde, elle me donne plutôt envie d'aller me coucher.
J'écris depuis Perpignan, ou j'ai retrouvé hier M. et A. avec qui je descend vers Barcelone après. C. nous à rejoins aujourd'hui..; Vent de merde sur ciel gris pourri, mais ça va, le moral est là, on cherche un spot d'eaux thermales sur la route... On verra...
Voilà quatre jours que j'était parti de Toulouse. Le premier jour j'était en vrac, la veille j'ai finalement dormi (soit lundi soir) chez C. Et C. mes deux potes lesbiennes préférées de la terre... J'attaque mardi avec le soleil, la patate et super content de sortir de la ville. Journée normale à suivre le canal du midi jusqu'à Castenaudary, je trace dix bornes en plus et je débarque à Villasavary, petit village d'avant les montagnes. Je m'arrête sur un terrain de foot après avoir demander à un villageois apeuré un endroit ou crécher... En vain. J'achète des bières, me pose, un vestiaire est ouvert, une aubaine. J'allume un feu, me fait LE sandwich vegan de la mort (tofu jap', noix de pécan, raisin sec, houmous, carotte, tomate, soy sauce... amen) et là! Toute l'équipe de foot du village qui rapplique pour l'entrainement du jour... Mode gros bof, qui gueule, qui pète (ça je m'en fout à la rigueur...) sauf que ça vole pas bien haut, j'ai conscience que mon "parcours" est à des bornes de leur réalité, mais je m'en tape, ils sont sympas, me laisse le jus, je passe une bonne nuit, avec en prime un paquet de gâteaux pas vegan offert au p'ti déj', que je ne mangerais pas, cela va de soit...
Le lendemain, je prend le temps, j'avance doucement vers les montagnes, les paysages sont fous, le soleil tape, je suis heureux. Je m'arrête manger (attention grand luxe) une pizza dans un bled, un verre de rouge local, ouais c'est pas mal. Je refait quelques bornes, insultes une bande de cycliste "pro"/endimanché mode tour de france! de touristes... ont ce marre! Puis en passant entre deux gorges je passe devant une grande grange, avec une grosse tête de clown qui m'interpelle, et la je découvre une espèce de bande potes qui me fonts penser à un mélange de gros red-neck texans et de punk 90's, enfants de bab's de la vallée, qui fabrique des charettes de la mort... J'achète de l'herbe (de la bonne) et je me barre. Quelques gorges plus loin, je décide de m'arrêter à Quillan, en plein pays cathare, c'est beau, pierre rouge, soleil et un gros château ou on décide de s'arrêter (azka et moi) pou rl anuit, à la belle étoile, tout va bien.
Le lendemain fait moche, je trace dans les gorges, premier col (on ce croirait en écosse, c'est le fog). Puis la pleine, je descend, c'est grisant, je m'arrête aux abords d'un bled (st Paul les fenouilleres un truc comme ça..), ils m'indiquent le terrain d'un gars, roublard du coins, J., qui héberge des voyageurs. Je trouve pas, me pose sous un olivier pour lire et manger, petite sieste puis je descend au village trouver un peu de contact humain. J'avance lentement dans les ruelles du village et je tombe hasardeusement sur L. une vielle pote d'il y'à dix, qui vit ici depuis deux ans sur un terrain, avec le J. en question et leurs deux gosses, comme les hommes des premiers écrits de la bible, véridique, mode primitiviste. Pas mal de désaccords idéologiques mais je suis content de revoir L. Je prépare un gros repas, dort bien, douche chaude. Le lendemain on soulève des traverse de deux cents kilos chacune pour leur cabane avant que reprenne la route vers Peripignan... Gros descente épique, pointe à 55km/h.... de la balle...
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