samedi 29 décembre 2012

Be forwarened

http://youtu.be/-GNCImjiyKU

As I wake
In the darkness
And I look around
There is no sound
It's so tranquil
It's so calm like you
But now I hear a noise
Is there any way to out of this nightmare

I'm alone now
And you're laughing at me
But I take life
In a way that you could never see

So if you're leaving
You better let me know
Cause I've already started my plan
And I'm never gonna let you go!

I've lived on the dark side of the moon
And I've been to the heart of the sun
I've had go to bed with many ladies
And I've killed many men
Before my sixteenth year was done

So you be forewarned
I'm coming after you
When I catch you
I'll never
I'll never let you go - no!

Some say I'm an advocate of Lucifer
Some say I'm a child of god - yes they do
Some people think I've got the nine lives of a cat
And others say I'm filthy as a dog

So you be forewarned
I'm coming after you
When I catch you
I'll never
I'll never let you go - alright

So you be forewarned
I'm coming after you
When I catch you
I'll never
I'll never let you go - alright

latence

Chaque chose existant si fort que j'ai parfois du mal à tout entendre
faire place à la saine panique ou laisser choir nos énergies
dans le maelström continu de nos émotions
à fleurs de peaux
prendre néanmoins le temps de goûter à nos échecs
laisser venir les douleurs et l'usure
comme raspoutine ne meurt que sous l'hypothermie des rivières de sibérie
il faut sans cesse survivre et renaître
vivre à travers le mal
et comme le râles glacé de nos éveils brumeux
reprendre les chemins endoloris
ressasser les vieilles plaies
aux opioïdes chaleureux 

Nausée

La vie en suspend,
comme la goutte d'eau qui menace de tomber
moments de latence
aux relents de tramadol
camisole chimique
et coeur esseulé

La tête gondole,
dans tout les sens

Dehors le soleil brille,
laissant à travers la rosée sur la vitre
comme une épaisse brume voilée
sous les vapeurs du pur malt
pas de fumé sans feu

pas de famille sans eux
pas d'éclaircie sans jour de peine

aux amours illusoires
ô chantier des espoirs

samedi 22 décembre 2012

Une éviction de plus.

Aujourd'hui à Bordeaux les pouvoirs publiques nous ont une fois de plus démontrés au combien la sacrosainte impunité policière est de rigueur dans le marasme abjecte du paysage politique frônçais.
Nous étions une vingtaine en début d'après-midi à rejoindre une dizaine de camarades (certains du DAL33, des sympathisants de la lutte et camarades militants) qui avait ouvert il y'à de ça cinq jours un nouveau squat voué à loger des personnes en mal de logement. Jusqu'à ce que les flics ce pointent. Sans somations ils ce sont ameutés à l'entrer du squat, le commissaire a tenté de s'introduire dans les lieux, nous avons opposé une résistance et tenté de refermer la porte lorsqu'il a ordonné à ces troupes de forcer l'entrée en nous gazant. Il y'avait de la sécurité publique, des nationaux et des bacqueux. Pas moins de 7 fourgons était à ce moment entrain de barrer la route. Il nous ont évacués avec force, certains d'entre nous ont était lâchement frappé et bousculé. Plusieurs d'entre nous ce sont mêmes vus pris à parti en dehors du groupement que nous formions. Une nouvelles fois ils ce sont senti au dessus de la loi en expulsant ainsi nos camarades  sans la moindre attestation des autorité publiques. Une nouvelle fois la propriété de l'état s'est vu farouchement défendue par sa milice et une nouvelle fois certains d'entre nous devrons peiner à trouver un endroit décent.  

Force est de constater qu'après les évènements de la zad les polices de l'état sont sur les pied de guerre et que du côté des militants des passerelles sont bel et bien entrain de ce former. Mais ce qui est à déplorer aujourd'hui c'est que nous n'étions malheureusement pas assez nombreux. C'est pourquoi je permet de pointer du doigt les individus qui sachant que l'action aurait lieu n'ont pas offert de leur précieux temps pour renforcer les troupes. Il est plus qu'évident que l'unité et le nombre sont de loin deux de nos meilleures armes. Il faut que nous nous mobilisions avec vigueur pour manifester partout et à chaque fois que nous avons la possibilité.

A présent nous tirons de nouvelles leçons et la prochaine fois sera encore plus forte. Nos esprits encore plus convaincus et notre ténacité d'autant plus affûtée. 

ZAD partout, ZAD pour tous!

mercredi 19 décembre 2012

niouzzzz...

Je met en ligne un blog du groupe.... Ainsi ça permet de suivre les infos, de prendre contact pour les futurs concerts, eccaetera....

http://degradedandtheoppression.blogspot.fr/

On reprend les repet' ensemble aujourd'hui... Janvier sera rude, puis on enchaînera un max de dates...

see you!

vendredi 7 décembre 2012

Can't smell the coffee

http://www.youtube.com/watch?v=i1u9ecH1lHg&list=AL94UKMTqg-9Cd5vmSyJWpHruwhO3jHxQN&index=11

ACTION!


04/12/2012
Nous étions une petite dizaine ce matin à 10h quand nous nous somme réunis au miroir d’eau (haut-lieu du tourisme bordelais). Aussitôt nous partons en reconnaissance par petits groupes. Certains aux abords du nouveau pont levant érigé par Vinci (encore un projet très utile...), d’autres au niveau du potentiel bateau qui accueillera aujourd’hui les actionnaires de Vinci qui partent à la découverte des ponts bordelais, joyeuse sauterie qui accueillerait, dit-on, pas loin de 120 personnes en son bord.


Le temps avançant nous nous retrouvons bientôt rejoins pas d’autres camarades dont certains auront réussi à glaner des informations précieuses quand à l’embarcation et le lieu de rendez-vous. Après une courte attente et un repas frugale nous partons à l’exact opposé de notre précédent rendez-vous, soit, de l’autre côté de l’eau.
La-bas tout est calme pour le moment. Nous nous regroupons et recoupons les différentes informations. Rejoins par d’autres camarades et après un instants à scruter les alentours nous sommes repérés par les keufs (que voulez-vous, une bande de pro-zad cagoulés et banderoles en mains c’est repérable...). Aussitôt nous rejoignons les copains aux abords du ponton d’accueil. Et comme par magie les bas-bleus ce mettent à pousser comme
                                                                                             A) des champignons en automne ou
 B) des hémorroïdes un lendemain de cuite...


Après les quelques échanges de rigueur avec les forces de l’ordre et le démantèlement d’une terrible enquête policière visant à connaitre qui est notre chef (d’ailleurs on le cherche encore...). Le ton monte et bientôt les premiers slogans tombent au rythme des pétards Nous occupons l’accès au bateau et les bacqueux aurons tôt fait de s’approcher en nombre, ce reluquant le flash-ball en commençant à nous chauffer, vicelards les petits... De l’autre côté certains keufs jettent nos récoltes de fruits pourris qui devait initialement être jetés et finir dans la sale gueule de... nos camarades affamé-es évidemment. Certains d’entre nous auront par ailleurs malheureusement fait choir des litres peintures sur le sol... oups !


A un moment, et alors que nous sommes cernés par les flics un semblant de dialogue avec le chef de la sécurité publique est entamé, franche rigolade de notre coté des banderoles et au moment ou il provoque un des notre au sujet de son visage masqué le signal est donné, les bacqueux nous poussent tandis que les bas-bleus nous tirent ; ça tape dur, certains d’entre nous tombent, ce font gazer et peu à peu nous sommes escortés violemment vers la route.


Pas de blessé de notre coté, mais une odeur me rappelle il y’à quelques temps en foret de Rohanne, oui, c’est bien ça, le gaz lacrymogène...


Au moins, et nous pouvons en être fière-es, le message est passé. La résistance fut courte et intense mais nos avis restent bien évidemment inchangés quand au sort que nous réservons à Vinci et son monde. Et cette résistance demeure impartiale et objective, et vous n’avez pas finis d’ôter les tics qui pullulent sur votre vilains dos d’oligarque monsieur Xavier Huillard et comme toujours, et d’autant plus depuis que vous vous en prenez à nos soeurs et nos frères zadistes, le vent de la colère souffle. Vous vous êtes entichés d’un bien mauvais abscés, il semblerait qu’il faille tout détruire...


Je tiens à signaler par ailleurs la présence de mademoiselle Bové qui après avoir tentée d’infiltrer son pote journaleux de 20 minutes au sein de notre groupe s’est imposée comme une sorte de représentante auprès des keufs avant de ce faire sympathiquement raccompagnée juste avant que nous nous fassions charger...







Une/Un bordelais-e en lutte.

dimanche 2 décembre 2012

Longue vie

La chaleur des sourires
parsemant nos têtes molles,

Relents des mois passés sur la route,
et comme l'hydre qui ne meure jamais
et nous renvois sans cesse
sur le doux chemin
de l'insurrection.

jeudi 29 novembre 2012

Justifier mes yeux noirs

Toutes les nuits à s'endormir devant un écran qui bave
dans une marre de sueur
j'entend encore les cris des porcs hurler au loin
brimade sans somation
le rejet, le dégoût
les nuits ce suivent
incertaines
demi sommeil
demi coma

le sourire peine
et me rappelle à vous
l'image des ces membres transpercés
du sang qui a coulé
des cris éclatant dans les brumes acides
les mains moites
trop grande sensibilité
il y'a des échos tonitruants
déchirants la quiétude des soirs

et l'insatiable haine
déposée aux creux des yeux
comme un relent nauséabond
comme l'huile et l'essence ne ce mélange que sous les flammes

mercredi 28 novembre 2012

DEGRADED

J'ai l'honneur de vous présenter l'album enfin en ligne du groupe dans lequel je chante!!!

Faites vous plaisir c'est en téléchargement libre!!

http://degraded.bandcamp.com/

mardi 27 novembre 2012

Au retour...

Bienvenue!!!
Au retour de cette dizaines de jours à Notre dame des landes et après deux nuits de merde à ressasser machinalement ces terribles affrontements, deux nuits de merdes à revoir et réentendre tout ces coups bas, ces visages terrifiés, ces marques sur le corps, ces barricadiers haineux et ces porcs de flics le constat et abjecte.

Comment avoir foi en la moindre institution étatique désormais? Déjà qu'en ce qui me concerne cela fait bien longtemps que je ne crois pas un traître mot de ce gigantesque broyeur de cerveau. A présent la haine atteint son paroxysme, et en lisant les dernières news et visionnant les vidéos du week-end j'ai comme un relent acide de lacrymo dans la gorge et une tenace envie gerber.

Je suis arrivé mercredi 14 en covoit', dans la voiture nous sommes quatre et trois d'entre nous montes à la ZaD, la quatrième aura quand à elle des sacs de vêtements chauds et des fonds destinés à soutenir la lutte; nous en ferons plus tard des courses de vivres types pâtes, riz, sucre, huile, bières, pinard... Je sympathise bien avec T. le conducteur et nous allons même passer plusieurs jours ensembles sur le site.  Arrivés la-bas (première fois pour moi que je rentre dans la Zad avec pour intention de rester quelques jours) je découvre un premier lieu (dont je tairais le nom des fois que...), espèce de centre de convergence des infos, cuisine collective, free-shop de sappes, médocs, sleeping, salle de réu... On vire bientôt vers le Rosier (une maison foutue dans le bocage, squat légendaire zadiste puisque le premier à avoir était occupé), pas mal de monde, bonne ambiance, les gens rappliques de partout... Ce soir moi et T. on dort dans le camion de potes à moi, pas mal, je m'endors assommé par la route et le vin.

Banderole près d'une chicane.
Le lendemain nous nous rendons à la sécherie brasser des caillasses pour construire un mur à l’extérieur qui servira en fait de bac de filtrage naturel des eaux usées, un exemple de la permaculture écolo qui fleurissent ici sur la Zad. La journée ce passe dans la bonne humeur, ça bricole de partout, je retrouve pas mal de potes de partout, on est vraiment beaucoup. Et pendant ce temps la des chapiteau ce monte dans différents lieux en préparation de l'arrivée massive de gens prévus pour ce week à la manif' du 17 et également pour tout les opposants qui souhaite venir s'installer temporairement sur la ZAd pour soutenir la lutte. Ce soir là je m'endors dans un sleeping dans un champ prés du rosier... Des cuisines de partout viennent s'installer, notamment les belges de Coquerel et l'équipe de l'embarquement.

Le groupe qui accompagne le découpage de l'asphalte.
Aujourd'hui les gens arrivent encore plus nombreux, J. et son équipe sont là, ils vont construire une cabane samedi car l'idée et d'aller occupé une clairière qu'un habitant du bocage met à disposition des opposants. Je ne me souviens pas exactement de ce que j'ai fait ces jours là. Beaucoup de choses en fait, notamment repérer les lieux, creuser des ornières gigantesques dans la routes et monter des barricades immenses et plus vicieuses les unes que le autres. Scène d'ailleurs totalement folles quand lorsque nous creusions la route un groupe (genre post hardcore destructuré avec un chant scandé type spoken word) ce met à jouer entre l'ornière et la barricade grandissante sous le soleil tombant sur le bocage. On sue, on en chie, on frappe fort, la musique est forte, la pression grandissante, c'était si beau...










Camion de matos pour les nouvelles cabanes.


Passons à la manif' du samedi, rdv tôt dans la mâtiné pour être à NDDL vers 11h, cortège de 40 000 manifestants évoluant entre les champs au rythme des batucada. Les hélicos planent au-dessus de nos têtes mais pas l'ombre d'un keuf. La manif' ce termine par l'occupation massive de la clairière et en moins de cinq heures cette aprem' les militants auront débroussaillés, déchargés la dizaine d'énormes remorques attelées aux tracteurs de tout le matériel nécessaire pour ériger pas moins de 7 nouvelles cabanes, les travaux dureront la semaine mais des ce soir des copains iront y dormir. Quelle puissante dynamique peut-elle souder tout ces sympathisants et les faire lutter et reconstruire coudes à coudes? Quel élan de solidarité peut-il aujourd'hui rassembler black blocs radicaux, familles et paysans autour de cette lutte? La magie du collectif opère ici un majestueux salut au franchissement des barricades que notre boîte crânienne monte d'elle même, beaucoup de préjugés à dents durs tel des murs tomberons aujourd'hui pour former de gigantesques ponts.


Une des nouvelles cabanes (celle des copains)

S'en suivent quatre jours à attendre sur les barricades. Quatre jours à attendre les keufs. Quatre jours à améliorer nos barricades, à armer les troupes en boucliers, lance-pierres, coktails en tout genre, tas de caillasses. Quatre jours à tendre du barbelé, à réfléchir aux stratégies de combats, à ce lever à 5h du mat' et ce coucher tard. Sans la moindre trace de combats. Tout les soirs nous nous couchons le ventre noué en s'attendant à des affrontements, l’irritation ce fait vive, la tension monte de jours en jours. Le jeudi une soirée est organisée au cabaret. Ce soir là on ce détend en ce disant que le week-end approchant les porcs ne nous attaquerons pas, on boit, on chante, on ce couche bourrés.

Les keufs en approche.

Un tas de merdes sur une route.
Vendredi, 7h, je me réveille à la hâte réveillé par un pote, les flics sont sur le chantier. Nous nous levons, prenons le stricte minimum en abandonnant nos tente sur le terrain. S'en suivront 3 jours d'émeutes ininterrompues. A l'assaut du Rosier qui est cerné par les keufs, nous nous faisons les victimes des toutes premières exactions policières du week-end, le maalox coule sur nos yeux, le citron imbibe nos écharpes, foulards, cagoules. Le sérum phy' dans les poches, nos masques à gaz, lunettes de plongé et gants sortent enfin. Les attaques de keufs et contre-attaques de blacks blocs ce multiplient jusqu'au chantier ou les flics sont entrain de voler le matos de construction afin de figer les avancés des travaux. Les combats sont violents, sous les pluies de gaz lacrymogènes les copains tombent. Mon fameux binhommes de la journée ce fait choper alors que notre tactiques (à lui et moi) était un mélange d'avancées violentes extincteurs de peintures ou d'huile moteur à la main et de jets d'a peu près tout ce qui nous tombe sous les mains. Il tombe sous les pas des flics qui le tabasseront sévèrement sous mes yeux. Je le retrouverais le lendemain le bras luxer, bander et le corps douloureux. Je suis medic team et toute l'aprem je n'aurais de cesse d'aller et venir entre les militants tombés sous les grenades à percussions, les pieds ouverts par des éclats de bombes.

Brochettes de certains individus dénués de réflection attendant bêtement les ordres.
 Des tirs tendus au flash-ball parsèment les corps d'énormes bleus les rendant automatiquement inaptes au combat. Je vivrai même un moment de pur stress en recevant une lacrymo droit à l'intérieur de ma veste, sans grande douleur à part le torses brûlant. Les regards ce figent, je soigne un camarade touché au front par une lacrymo, quand ces yeux ce remettent à y voir je lirais à l'intérieur un message d'une telle force de reconnaissance que les larmes m'en viennent, à travers nos masques, sous l'acides de notre sueur mêlée à celle de l'air, les regards portent haut et fort le bruit de la solidarité. Rassemblées toutes et tous sur l'autel de la violence,les combats ce font longs, très longs, le sang froid et de rigueur. Le soir nous nous chargeons moi et quelques-uns de fournir des vivres aux occupants de la foret. Ce soir moi et J. dormons dans un sleeping de fortune avec nos camarades pour rempiler à la première heures le lendemain. Aujourd’hui les combats ont lieux en forêt de rohanne principalement, nous sommes samedi et nombreux sont les camarades qui arrivent de tout les coins d'Europe. La fraternité bas sont pleins. Certains viennent avec des plats dans de grandes gamelles pour nous nourrir à deux pas du front. D'autres avec de l'armement.

 Ce qui à tôt fait de faire paniqué les pigs qui sous notre pression psychologique permanente nous arroserons de nouveau toute la journée de leur armes infectes. Cela dit, nous sommes si nombreux, si mobiles, si réactifs qui n'en finiront plus. Nous renvoyons leur lacrymo, tentons des percés stressantes isolants certains flics dans la paniques, des camarades n'auront de cesse de nous remplir les poches de munitions et toutes la journées nous les tenons en joues. Gueulant comme des loups, hurlants notre colère à chaque confrontation, j'en oublie la violentes douleurs qui me détruit le talon d'achille depuis bientôt une semaine. La rage. La rage dans nos coeurs la colère dans nos yeux, si puissante et notre haine. Haine de ces porcs en uniformes. Haine de ce système qui nous oppresse. Aujourd'hui nous sommes la légion libéré des apatrides sans foi ni loi, seul la combativité compte, filles et garçons réunis pierres dans la main. J'assiste à un évènement historique, historique.


Nombreuses sont les images qui me reviennent en tête et qu'il me faut encore digérer. Je n'ai pas fini d'écrire à ce sujet. Je termine aujourd'hui la dessus. Je me remet à la documentation. Ce soir j'assite à la réunion du comité de soutiens à la zad ici à Bordeaux.

Dans mon ventre mes entrailles sont encore nouées. J'ai mal à l'esprit. Je bouillonne, ce qu'il est entrain de ce produire en ce moment la-bas est un combat d'une géneration, une percée légendaire dans nos coeurs déchirés. Il existe bien aujourd'hui dans cette marre putride qu'est la france, un lieu ou toute les alternatives prennent corps, ou le radicalisme prend corps avec le quotidien, une zone à défendre à reconstruire au rythme de nos espoirs, battant la haine du désespoir. Haut les coeurs. Le combat est loin d'être fini. Le combat. Le combat. Le combat...


mercredi 14 novembre 2012

on fire

Départ aujourd'hui pour la Zone, préparation quasi-militaire, bon stress...

lundi 12 novembre 2012

Soy un francès perdito en Barcelona e no penso nada!

Barcelone, on peut dire que cette ville m'a happée.
Elle m'a happée comme un poulpe à vingt-quatre pattes.
Elle m'a bousculée comme on bouscule un vieux gars bourré.
Elle m'a surpris comme on embrasse un pote.
Elle m'a chauffé comme on la traverse.
Elle m'as rendu saoul comme on tombe amoureux.

On peut dire que cette foutue ville n'a pas finit de me divulguer ces quatre vérités.
Elle n'a pas fini de me rendre sobre.
Ni de me rendre fou.

Arrivé ici comme on suit une ligne de galets au fond d'une tête, comme un signe, une éclipse.
Arpentant ces avenues tel un nouveau né, la chaleur viendra quasiment d'elle-même.
Et on ouvre une porte comme on allume le gaz.
On offre l'espace comme on épanoui.
On cogne comme on en chie.

samedi 10 novembre 2012

Au carre

On a beau dire, on a beau faire, on en reste pas moins des humains. A bien vouloir ce planquer doucement sous nos armures, en bon demagogues, on en reste pas moins des humains. Chercher a comprendre ou pas, prendre le temps et l'espace, le recul; ca depend. Comme dit l'autre, le seul dogme du stoicien c'est le suicide, autrement dit, on baisse pas le regard, meme si t'as de la sueur plein les yeux, ben faut taper, et droit. Quoi qu'il en soit, on en reste pas moins que des humains, victimes de nos propres peurs; j'en suis plus que convaincu, au dela de nos principes ce sont bien nos emotions qui regissent nos mondes. Avouer nos faibleses ne suffit pas, les affronter non-plus; parfois vaut mieux ce taire non? J'ai appris a pas l'ouvrir, enfin pas inutilement, alors a un moment je file et je lache tout, je vomis tout, puis j'me bloque, je frissone et je recule, comme Bukowski je repproche pas a l'animal sauvage qui fuit de fuire devant le predateur. On en reste pas moins des humains.

vendredi 9 novembre 2012

Travel by bike part 8

Ok, nous sommes a Barcelone depuis... une semaine et nous arrivons moi et A. avec le bonheur de ce dire que le soir nous allons pouvoir prendre une bonne douche chaude dans un endroit couvert tout ca... J. nous a plus ou moins arrage le coup avec A. qui vit dans un squat ici (a savoir qu'il n'y a que ca ici...). Apres un echec au cyber-cafe je recois un appel de A. en question et nous voila traversant la ville a velo, dans le vacarme des embouteillages Barcelonais, nous avons rendez-vous dans un squat, le distrito 6, ce soir conference avec des militants chilien qui sont venu nous parler des Mapuche (decidemment je vais en savoir des choses sur les mapuche...), petite bouffe vegan et nous coupons court, direction le squat "la seka", la-bas accueil chaleureux, petards, bieres, douches et vamos a dormir... le bonheur...

Reveil en fanfare, il y'a du monde ici, aujourd'ui on retrouve M. et C., on a arrange le coup pour eux au Distrito 6 ou il dormirons deux jours en attendant le depart de C. vers la france et qu'il y'ai un peu de place ici a la seka.

Le lendemain une petite journee mode touriste, parc Guell, sagrada familia... comme ca c'est fait... Le soir bouffe vegan prix libre au distrito, journee tranquille, encore...

Le lendemain c'est samedi et je passe ma journee a la seka, reparation du toit qui est plein de fuites... En attendant J. qui doit arriver ce soir de Marseille ou il y'avait une convention tatoo D.I.Y organisee par mes potes W. et T., que j'ai rencontre a l'autoclave... vive le tatouage libre, soi-dit en passant... Le soir arrivee de J., je suis au mieux... belle nuit...

Le lendemain nous decidons d'aller au Old school, un autre squat, repas vegan encore, n'allez pas dire que nous passons notre temps a bouffer... Nous le savons... Puis on decide, moi et J. de grimper sur les hauteurs de Barcelone profiter de la vue, il fait un temps a boire du whisky dans une tourbiere ecossaise, et j'aime ca.... Le soir on arrive a la seka, scene agreable que de faire des enormes bouffes vegan avec tout les habitants de l'occupation...

Le lundi je passe ma journee a dessiner un enorme poulpe sur un des murs de la seka, avec un gros "drink coffee and destroy", le slogan de la maison... le soir on sort boire de sbieres et c'est cool..

---Les jours passent paisiblement je l'avoue, cette ville me plait terriblement---

Mardi je me leve tard et part faire un atelier de castillan a la villarosa (un autres squat), mon castillan me permet de m'exprimer pas trop trop mal mais revoir les basiques c'est plutot cool... Ensuite je part au cours de muay thai au distrito 6, trop bien, je m'eclate les tibias et les coudes sur les sacs, me prend des peches dans la gueule et m'appercois aussi que c'est la merde pour un anglais de vivre ici sans parler la langue, deja que son accent et difficile alors son castillan... bref, je suis en pleine force et rentre tranquillement au squat finir la journee sur une partie de carte avec les potes...

Le lendemain je sais plus trop quoi mais on traine pas mal... Le soir on part voir des amis a J., des italiens qui vivent ici a Barcelone, ambiance mortelle, gros son, soiree avec des zicos a parler de musiaue... trop bien... on boit en ecoutant des gros classique de doom (petit pense pour mon p'tit Jean a Bdx, tu aurais adore ces personnes...) On s'endort bourre dans une cabane sur le toit du squat,

le lendemain petite bouffe et je dessine un bon gros dessin pour faire un patch pour le groupe de S. un des italiens... On rentre au squat et tres vite c'est l'heure d'aller au cours dde muay thai au disrtito 6, decidemment cette ville ets entrain de m'aspirer totalement... J'entrevois meme la possibilte de venir m'y installer... Suite a quoi nous allons a un concert de jazz a villarosa, puis allons dormir ches les ritals en ecoutant du hardcore brezilien...

Aujourd'hui je fait de la serigraphie, M. nous amene dans son atelier et je fait un patch pour Degraded... buenissimo.... Puis retour a la seka...

Je sais que c'est super blasant de lire mes derniers nouvelles mais je n'ai pas de temps pour ecrire du tout, amon grand desarroi, et avrai dire j'ai l'esprit occupe par un tas de pensee, notamment le fait qu'a ce moment precis en france a lieu une des plus grosse expulsion de squat en france et que la semaine preochaine je crois bien remonter pour aller tenir les barricades avec les camarades... Chose imprevue a la base mais je suis tres content d'aller caillasser des flics...

Gros bisous...


jeudi 1 novembre 2012

travel by bike part 7


Depuis les retrouvailes a perpignan nous avons fait un peu de chemin. Premierement (desole pas d'accent sur ces claviers espagnols) une nuit sous un pont, bonne bouffe, rigolade, petard et joins!

Le lendemain C. nous rejoins sous le pont et A. et moi prenons la route a velo en direction d'argeles, sur la cote, c'est le debut de la tempete qui va nous suivre pendant deux jours, de grosse rafales et un detour par la plage nous font vite comprendre aui'il n'y aura pas de nuit a la belle etoile ce soir la, nous trouvons tant bien que mal un garage en haut d'une colline a cote d'une maison bourgeoise, un curry de legumes dans des conditions himalayenne plus tard et nous voila couche.

Le lendemain nous bougeons vers cerbere, toujours la tempete et meme de svents dans le dos qui nous font taper des pointes records dans la montee, leger repos, cafe et nous retrouvons C. et M., cherchons le poste de douane abandonne dont nous a parle A. Une fois trouve un gros coup de latte dans la porte et sesame s'ouvre a nous, dedans c'est le bonheur, pas de vent, un bon repas, jeu de carte, ce soir la nuit est tres bonne...

Puis nous voila au lundi, il me semble, arrivee en espagne a port bou, on chope une cafetiere italienne OU le meilleur investissement de puis mon depart, dorenavant nous sommes autonome en terme de cafeine!! Depart a velo avec A. ,conditions exceptionelles, route semi montagne semi plat/descente et tentative de bouffer des figues de barbarie infructueuse puisque je me retrouve la gueule pleine d'epines... le soir nous nous retrouvons a cadaques, le bled ou Dali a sejourne il y'a un moment, trouvons une petite maison abandonnee pour la nuit, au bord de la plage et gros feu sur cette meme plage, avec des locaux, ce soir c'est la pleine lune et il y'a meme une assemblee de femmes "sorcieres"... Buena note!

Le lendemain nous decidons de rejoindre Roses a pied, mais avec les velo, entreprise plus difficile qu'il n'y parait car a force de trainer nous prenons la route tard et il y'aurait quelque chose comme 5 heures pour y arriver... Donc nous nous retrouvons dans la pampa, avec un ciel menacant au possible, le soir on tente d'ouvrir une maison vide, vive la scie a metaux de mon couteau suisse qui nous fera en une heure a peine decouper un maillon d'une chaine "comme ca", avant de s'apercevoir qu'il y'a plusieurs tours de chaine et une belle serrure... Abandon total et par magie et avec un un bon coup de rein j'ouvre le garage, qui nous attend abras ouvert avec toute son humidite et des bouteilles de champagne... Champagne! Une bouteille plus tard et revoila la chaleur au creux de mes joues, c'est agreable et me fait oublier a moitie que les infiltrations d'eau me tombe droit sur la tronche.

Le lendemain, pluie battante, route difficile avec A. jusqu'a figueres, puis train jusqu'a barcelone, juste pas possible, une semaine sans douche, le froid, l'humidite... C'est un peu blase qu'on prend le train mais on est content de savoir que ce soir une douche chaude nous attend, une machine a laver tambien et (mais a ce moment on le sait pas encore) un bon repas, des gros canape et de la chaleur bordel!

Aujourd'hui, pas grand chose, je me remet de tout ca tranquillement, on cuisine, on bouffe et ce soir on attend M. et C. qui n'ont visiblement pas trouve de squat encore... Nous allons tenter d'y remedier.

Quand je me relis je trouve que c'est le poste le plus naze que j'ai ecris depuis le debut de mon voyage, d'ailleurs a voyager avec des gens je m'appercois que je n'ai rien ecris depuis une semaine, c'est con, il faut que je me refasse une bulle hysterique et ethilique peut-etre, mouarf, non quand meme pas...

samedi 27 octobre 2012

Travel by bike part 6

 Comme il faisait bon
de sentir le soleil taper sur mes paumettes
toutes les bosses du chemins faisait faire des soubresauts au vélo 
et malmenait mpon cul
la sueur s'accumulait dans chaque fibres de mon t-shirt
les chauds
les froids
l'effroi
je suis un potentiel monstre
potentiel meurtrier
violeur
voleur
arnaqueur
mais je ne suis pas
pourquoi?
_

Comme un Bukowski, mais moins bourré et plus sportif, mes contemporains m'inspirent, sans eux je ne suis pas grand chose cela dit je me fout pas mal de leur vie de merde, elle me donne plutôt envie d'aller me coucher.




J'écris depuis Perpignan, ou j'ai retrouvé hier M. et A. avec qui je descend vers Barcelone après. C. nous à rejoins aujourd'hui..; Vent de merde sur ciel gris pourri, mais ça va, le moral est là, on cherche un spot d'eaux thermales sur la route... On verra...

Voilà quatre jours que j'était parti de Toulouse. Le premier jour j'était en vrac, la veille j'ai finalement dormi (soit lundi soir) chez C. Et C. mes deux potes lesbiennes préférées de la terre... J'attaque mardi avec le soleil, la patate et super content de sortir de la ville. Journée normale à suivre le canal du midi jusqu'à Castenaudary, je trace dix bornes en plus et je débarque à Villasavary, petit village d'avant les montagnes. Je m'arrête sur un terrain de foot après avoir demander à un villageois apeuré un endroit ou crécher... En vain. J'achète des bières, me pose, un vestiaire est ouvert, une aubaine. J'allume un feu, me fait LE sandwich vegan de la mort (tofu jap', noix de pécan, raisin sec, houmous, carotte, tomate, soy sauce... amen) et là! Toute l'équipe de foot du village qui rapplique pour l'entrainement du jour... Mode gros bof, qui gueule, qui pète (ça je m'en fout à la rigueur...) sauf que ça vole pas bien haut, j'ai conscience que mon "parcours" est à des bornes de leur réalité, mais je m'en tape, ils sont sympas, me laisse le jus, je passe une bonne nuit, avec en prime un paquet de gâteaux pas vegan offert au p'ti déj', que je ne mangerais pas, cela va de soit...

Le lendemain, je prend le temps, j'avance doucement vers les montagnes, les paysages sont fous, le soleil tape, je suis heureux. Je m'arrête manger (attention grand luxe) une pizza dans un bled, un verre de rouge local, ouais c'est pas mal. Je refait quelques bornes, insultes une bande de cycliste "pro"/endimanché mode tour de france! de touristes... ont ce marre! Puis en passant entre deux gorges je passe devant une grande grange, avec une grosse tête de clown qui m'interpelle, et la je découvre une espèce de bande potes qui me fonts penser à un mélange de gros red-neck texans et de  punk 90's, enfants de bab's de la vallée, qui fabrique des charettes de la mort... J'achète de l'herbe (de la bonne) et je me barre. Quelques gorges plus loin, je décide de m'arrêter à Quillan, en plein pays cathare, c'est beau, pierre rouge, soleil et un gros château ou on décide de s'arrêter (azka et moi) pou rl anuit, à la belle étoile, tout va bien.

Le lendemain fait moche, je trace dans les gorges, premier col (on ce croirait en écosse, c'est le fog). Puis la pleine, je descend, c'est grisant, je m'arrête aux abords d'un bled (st Paul les fenouilleres un truc comme ça..), ils m'indiquent le terrain d'un gars, roublard du coins, J., qui héberge des voyageurs. Je trouve pas, me pose sous un olivier pour lire et manger, petite sieste puis je descend au village trouver un peu de contact humain. J'avance lentement dans les ruelles du village et je tombe hasardeusement sur L. une vielle pote d'il y'à dix, qui vit ici depuis deux ans sur un terrain, avec le J. en question et leurs deux gosses, comme les hommes des premiers écrits de la bible, véridique, mode primitiviste. Pas mal de désaccords idéologiques mais je suis content de revoir L. Je prépare un gros repas, dort bien, douche chaude. Le lendemain on soulève des traverse de  deux cents kilos chacune pour leur cabane avant que reprenne la route vers Peripignan... Gros descente épique, pointe à 55km/h.... de la balle...

mardi 23 octobre 2012

travel by bike part 5

Et on repart, cette fois si direction Perpignan, je pense que la route d'aujourd'hui sera plutôt cool, demain et après demain un peu moins car je serais en Ariège, et vendredi, à moi les embruns de la mer méditeranée...

Je repart de ce week-end avec une foule de sentiments bizarres qu'il va me falloir digérer sur la route. La route est le meilleur des remèdes pour ressasser les choses enfouies...

Je suis heureux de repartir, et apeuré en même temps, je suis un faux solitaire, j'aime être profondément seul au milieu des gens et j'aime être à pleins au milieu de nulle part.

Enfin, je n'ai plus l'appréhension de la mauvaise route, il n'y a pas de mauvaise route, il y'à la route que l'on mérite, ou plutôt celle que l'on cherche.

Je suis heureux d'avoir eu ce mail d'E. hier, il réagit à distance à mes préoccupations; à la sortie d'un week-end mouvementé il décide de m'envoyer un peu de poésie... Ce mec est génial, je lui doit beaucoup.

Je vais aller voler quelques trucs à bouffer, acheter une baguette, tenter d' arrêter de fumer aussi, boire on verra... Et puis en route pour une cinquantaine de bornes et peut-être plus, à voir...

samedi 20 octobre 2012

long way road...

http://www.youtube.com/watch?v=dmzGL2V3FZ8


je remercie ces gars là pour ce genre de morceaux... de bons compagnons de route...

vendredi 19 octobre 2012

Travel by bike part 4

Spectateur patient, je fond devant les "honnêtes gens ". Chacun suit son courant. Et au-dessus des regards échangés ce tiens parfois un soupçon de beauté d'âme.
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Poisson, ne te laisse pas berner, comme pêcher pour combattre la quiétude des années, passe au travers du filet.
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Un repas frugale, un coins ou ce nicher, de la froideur de la nuit recouvert; le soleil réapparaîtra.
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Et comme au chemin du calvaire, ton courant tu suivras. 

Le premier jour fut assez cool comparé à ce qui suit. A peu près 65 bornes attaquées sous la pluie, par la route; dépucelage de mon trip à vélo pour ainsi dire. Petite pause au bar du coins en attendant, bière, bière, bière, joins, bière avec en prime un coup offert par la patronne pour une courses insignifiante. Le soir arrivée chez A. la mère de C., accueil chaleureux, des légumes chauds et de la soupe; une douche même. Bonne nuit passée sur le sofa. 

Le deuxième jour. Réveil à 7 heures direction Agen. Route un peu difficile mais exaltante, je laisse de côté le matos de pluie et j'avance doucement. En milieu d'aprèm je me pose boire une bière dans un joli petit bled paumé. Arrivé le soir à Agen, je rencontre deux mecs sur les bords du canal, ils sont sympas et m'indiquent  un endroit ou dormir. Je vais voir et la c'est juste affreux, je suis incapable de dormir la.
Je remonte la pente, achète des bières et me trace au bord du canal pour tenter de retrouver mes deux zygotos, mais personne n'est la. Je mange, bois, fume, fait une petit toilette et me sent pousser des ailes; je reprend le vélo et j'avance. Coup du sort -il n'a pas de hasard- je retrouve les deux gars. On discute, je leur montre ma réalité, eux la leurs, monotone frustrante. Je me montre, je m'en tape, je suis entier, sans vergogne, je déconstruit. On ce quitte sur des sourires et des "t'es sur que ça va aller", que j'acquiesce. Plus loin, je cherche au feeling un endroit ou dormir, plus j'avance et moins ça me plait, encore plus loin, au détour d'un pont, je trouve un minuscule saule pleureur. Il est la. Moi aussi. Je m'y niche, chirurgicalement, j'installe mon bivouac; je dormirais comme un loir vers 21h, une voix familière au téléphone, je fume et je sombre. Réveil aux aurores sous le regard effaré d'une passante.

Troisième jour. Il fait grand beau mais j'avance avec peine. Le "vent d'autan" souffle comme jamais, des rafales à 100 km/h en moyenne, pleine face, il m'affronte, je m'affronte. Route longue et difficile, ponctuée de pause. Je me bat sur plus de kilomètres que prévu. Un bon repas à Moissac, dernier bled avant Montech, ou je capitulerais en m'endormant dans une torpeur enfantine. J'arrive sur place, me cherche un endroit ou ma caler, boire une bière tranquille, fumer, manger, lire et dormir. Entre le dessous d'une scène fébrile recouverte d'herbe grasse et un entrepôt qui semble désaffecté mon choix est vite fait. Une fois dans l'entrepôt je découvre un stock de matériel médical antédiluvien; chaise roulante, chaise à caca et fleur en plastique... rien ne manque. Je m'installe un petit squat sur un matelas en plastique, caché par des grandes planches blanche, je me sent comme un kerouac doublé d'un bukowski, triplé de rien, car je ne suis rien, et vous non-plus. S'en suit une des nuits les plus affreuse de mon existence, comme si le vent souhaitait me faire mourir dans une léthargie horrifique. Mon corps n'est que douleurs, mon esprit s'érode doucement. Un de ces jours à écouter du doom en ce saoulant allègrement de mauvais whisky dans une lande déserte. Les bruits des feuilles mortes sur le sol, des planches qui frappent le sol sans rythme, des froissements, des grattements de matière, mon âme divague et dès que je m'endors j'entend un vélo. Bruit de pédales qui tournent, passements de vitesses, cliquetis mécaniques; Qui passe, repasse, me frôle, m'agace. Plus les chauds, les froids, les douleurs de gorge. Toute la nuit trésaute, dès que le mouvement autour de moi ce fait plus intense je me réveil. Au dessus de moi les ombres des arbres danses machinalement. Quand l'idée me viens de manger une de ces énormes pommes golden que j'ai acheté hier dans une épicerie sur la route. Je mange, je croque cette pomme comme si elle était tout ce qu'il y'avait d'important à cet instant. Le jus sucré rassure, j'en oublis le démon et fini par trouver un semblant de sommeil. Je me ferais réveillé par ce foutu vent, qui ne désemplit pas. Les services de la mairie me découvre au saut du lit, Tout étonnés, me laisse partir tranquillement.

Quatrième jour. Réveil douloureux. Nuit affreuse. Je reprend la route, roule une vingtaine de kilomètres, la gueule au même vent qui m'a causé tant de soucis hier. Je n'en peut plus, mes nerfs me laches, la simple idée de me retrouver dans un endroit SANS VENT me réjouis. Je capitule et empreinte un train pour finir le chemin. Arrivée chez C., je me douche, je dort un peu. Enfin ma première "étape" ce termine. Il y'a quelque chose pour les routards je crois.

lundi 15 octobre 2012

Travel by bike part 2

Nous voilà au 15 Octobre! J'ai passé une semaine à méditer, faire de la musculation et courir 10km par jour. Je me sent comme un roc près à affronter les vagues furibondes d'un océan glacer....

Non je déconne, c'est pas du tout ça. J'ai passé une semaine à la cool, j'ai pas fait grand chose, enfin hormis la vie du squat, entre récup' de bouffe, cuisine végan, accueil des anarchistes chiliens lundi dernier pour leur conf', orga de concert...

Pas mal de temps à me bécoter avec J. aussi, une semaine ultra relaxe. Avec quelques allé et venue à l'embarquement chez Marie, sur les bords du Louet. En pleine cambrousse...

J'ai traîné jusqu'à vendredi, car (1) c'était cool et (2) c'était aussi cool de voir Aguirre en dehors du barrio bordelais. Et effectivement c'était fou, d'abord on c'était bien bougé le cul pour faire une méga bouffe, pizza vegan dans le four à pain d’Éric fraîchement installé dans le squat, crumble de poï, bière, bière et léxomil bière pour quelques membres du groupe. En tout cas, rien à voir avec l'ambiance bordelaise, là les gars étaient outrageusement détendus, avec une belle grosse connerie aussi. On s'est bidonné toute la soirée jusqu'à 4h30 du mat'.... Je me levais à 6h pour info...
Et le show... rien à déclarer, de la grosse boulette vivace comme d'hab', carburer au lexo mix with vodka leur va pas si mal finalement...

Le lendemain, le 13, grosse journée qui à commencé comme un mauvais film et s'est fini en grosse happy end... enfin.... Donc levé 6h, train à 7h, tête dans le cul phénoménale... On loupe un arrêt, au lieu de St pierre des couilles nous voilà à Vierzonzon, froid de canard, gueule de cons ça sent la France consanguine, on monte dans un train direction Limoges, et un gros connard de contrôleur nazillon en plein excès de zèle nous casse les couilles pour que l'on sorte du train, pas moyen, de discuté, et ce gros connard qui n'est même pas foutu de me regarder droit dans les yeux quand il me parle ce bouffon à du ce chier dessus car il à appelé les keufs, ce bâtard,  le problème c'est que J. est sans pap'.... j’exècre, je craque, on descend, le train part, j'en chiale, en voilà un qui aurais mériter la fureur...  Suite à ça on ce fout dans un train couchette, au fond, en espérant échapper au second contrôle, loupé, cette fois si amende mais au moins on ne sort pas du train. ET en fin d'aprem nous voilà enfin à TOLOSA!

Accueil à l'observatoire, sous le soleil, par Marine que j'ai rencontré à Dijon pour l'autoclave. Super squat sur les hauteurs de la ville, 12 ans pour un squat ça fait chaud au coeur! Douche, café, café et nous voilà au pavillon  sauvage ou nous exportons notre set pour la première fois en dehors du quartier bordelais. Putain d'énergie, plein de bons gens, de bons groupes, notamment Placard qui m'aura bien fait délirer, avec Jonas au chant (un mec que j'ai tatoué il y'a peu à Dijon) et Atomic tango, bon gros D-beat ultra velu avec nanas à la batterie, chant et basse. Du lourd. Nous passons en dernier, c'est cool, un peu de pression, beaucoup de bière et de punch mélangé, je part acheter une bouteille de whisky dont je boirais la moitié avant d'entamer le set. Me voilà chaud patate, le concert fut bon, pas autant de gens que pour atomic mais ils ont l'air content, moi je suis bourré, je m'en bat les couilles, je sue tout ce que j'ai, on fait tourner la bouteille, je balance des insultes entre les morceaux, quelques pains pendant le set mais rien de bien méchant, on joue même tout nos morceaux, même ceux qui ne sont jamais sortis de répet'.... Content!

Après ça je tombe de fatigue, rentré au squat je convulse toute la nuit, mon estomac à mal accepté un truc, une nuit à me tordre de douleur dans les bras de J.. Le lendemain retour à Bordeaux, au-revoir déchirants sur le matelas et jusqu'au trottoir. Mon ventre me rappel que je suis pourri et que l'alcool de merde c'est mal. Arrivé à bordeaux, je fume, je dort, je re-fume et je redort. Demain, départ en vélo, direction Toulouse à nouveau, pour rallier Perpignan et Barcelone...

jeudi 4 octobre 2012

Travel by bike part 0ne!

C'est ainsi que j'attaque le fébrile récit de mon voyage à vélo qui devra me mener au Maroc si tout ce passe comme prévu, si les bonnes rencontres ne ralentissent pas trop notre avancé. Car c'est un vrai contre la montre qui démarrera officiellement le 15 Octobre. Date à laquelle je partirai de Bordeaux direction Perpignan (à priori) ou je retrouve Matt' et Antonin mes deux acolytes de voyage.

Voilà maintenant une semaine que j'ai le vélo, à peu près équipé, il ne me manque quasiment qu'à volé des sacoches à porte bagages dignes de ce nom. Azka ma chienne, elle, fera le voyage derrière moi dans une remorque prévue pour les mômes, au final ce sera bien elle la mieux lotie.

Mon vélo est resté à Angers (je suis à Bordeaux), car comme j'aime me simplifier la vie, je suis redescendu avec Azka à Bordeaux quelques jours? Aujourd'hui, retour à Angers, pour une semaine ou je vais me mettre en mode préparation sportive, au programme course à pieds, étirements en tout genre, boxe thaï, relaxation, détente et course à pieds... Il faudrait accessoirement que j'arrête de fumer...

Le 12 Aguirre joue à Angers (ce sera un peu l'éclat du départ), dés le lendemain une sale journée m'attend car je vais tenté de rallier Bordeaux au plus vite en train avec le vélo et la remorque pour retrouver le groupe (degraded) car nous jouons le 13 à Toulouse, le 14 dernier jour à Bordeaux et le 15 aux aurores (ou peut-être le 16 en fonction de la cuite du samedi soir- que je vais tout de même tenter d'éviter) départ! Avec je pense une halte à Marmande (d'ailleurs je n'ai aucun contact la-bas, ça sent la nuit à la belle étoile), pour arriver ensuite à Toulouse via Agen (aucun contact aussi) ou je crois que je vais m'octroyer un léger repos. Puis Carcassone (zéro contact) et enfin Perpignan (toujours zéro contact)... D'ailleurs je file chercher des adresses de squat ou centre autonome dans ces villes....

Suite à quoi nous filerons vers Barcelone.... à priori!

Tout cela en mangeant VEGAN et pour pouvoir faire la nique à ceux qui crois que nous sommes tous pâles et que nous écoutons du black-métal toute la journée dans des caves sombres et humides.

Don't forget the struggle.

J'ai envie de tout détruire, les codes, les schémas, les lois et un peu moi aussi. Toute cette merde que l'on nous introduis de force au plus profond de notre cerveaux déjà salement nécrosé depuis notre naissance, vastes fumisteries, bonheurs illusoires, auront tôt fait de faire tomber les pans déjà dépouillés des semblant de fondations qui semblent tenir à bouts de bras les restes de notre intégrité. Ils ce rattachent au matériel comme à leur propre connerie. Travailler pour gagner, payer pour manger, mentir pour aimer, ce cacher pour vivre. Et pourtant tout est là, sous nos yeux, dans nos corps meurtris, aussi près de nos mains que nos coeurs. (On doit) ce battre, ce débattre, ce défendre pour conjuguer le quotidien sordide et nos alternatives. Sans cesse sur la brèche, les nerfs à vif, envie d'isolement, d'imperméabilité, je veux une cuirasse, je veux avancer. Patience, patience... Étreinte passagère, amours multiples, liberté de choix,constante remise en question. La tare du poids de nos vies n'a guère plus d'importance que le prix à payer pour s’apercevoir de sa liberté. Il n'en faut souvent pas plus, ce lever et marcher. La balade des perdus, chez soi, chez toi et partout comme nulle-part. Le temps passe encore, on en a plein du temps, pour construire la suite, détruire, ce battre, encore et encore. Comme je l'ai dit, ce matin j'ai envie de tout détruire. 

Voilà la première partie d'une brochure que je réalise sur le thème de la famille, je tente d'y faire un découpage chirurgicale de tout ce que évoque chez moi le rôle de chacuns au sein du foyer. A la vitesse à laquelle j'écris cette brochure et ne verra pas le jour avant un certains temps, donc autant vers vivre un peu les mots...



La famille.


La famille est à l'être humain sociabilisé occidental ce que la gravité
est à l’apesanteur dans l'esprit fermer et "réaliste" de l'être
conditionné. Autrement dit, et en prenant l'exemple d'une situation
familiale adaptée aux institutions du système; la famille est un
perpétuel "rappel à la lois". Elle ce définie par une forme d'oppression
que les parents appliques volontairement en instaurant une éducation
normalisée, schématisée et introduite par le système. Elle est
l'organigramme imposé par le système apposé au foyer.

1)Le pater et le manichéen:

            (je précise que le ton emprunté et bien de l'ironie hein!)

On peut observer des tendances sexistes, patriarchistes et misogynes dans
beaucoup de rassemblement d'ordre familial. Le père a souvent "un travail
pénible" et harassant, et son rôle de représentant du foyer avec
l’extérieur du foyer, ajouté à sa responsabilité économique lui confère
souvent le droit de prendre les décisions et d'ordonner. Cela lui donne
aussi le droit à un rôle omniscient passif et paternaliste dans l'esprit
de la mère du foyer et de ses enfants (tout du moins ce que je défini 
vulgairement comme le schéma de base de l'ordre familial érigé dans le
système dans lequel je suis né (et donc avec les notions sociales qu'elle
mérite) OU exemple à détruire), ainsi on lui préparera son repas, on lui
lavera son linge ou encore, on excellera au jeu compétitif de l'éducation
schématisée basique (ou école), et cela pour contenté les parents et
insidieusement accéder à la paix et la sérénité  au sein du foyer. Le père
utilise facilement son autorité de patriarche, le "bénéfice" de son
expérience le lui permet; et en usant parfois de toute les perfidies tel
que le chantage matériel et/ou affectif/émotionnel ou encore par des
décisions arbitraires irrévocables ne résultant souvent que de peurs ,de
craintes liées à son propre traumatisme. Ainsi chez beaucoup de père (voir
de parents au complet) usant du contrôle patriarcal, il y'a la volonté de
régler des comptes avec leurs propres échecs, peurs ou craintes.Dans le
système patriarcal occidentalisé il y'a la volonté parfois diffuse de la
mère et des enfants de ne pas décevoir le père. Bien évidemment je grossi
les traits ironiquement, mais à y voir de plus près, que ce soit dans un
couple sans embûches, une famille recomposée et parfois même par des
parents isolés il y'a une notion de devoir des enfants envers les parents.
Sous prétexte d'êtres parents il faut servir l'idéal commun imposé au sein
du foyer. Comment peut'on alors envisagé une émancipation individuelle
libre ou bien une indépendance totale  chez l'enfant quand on prend en
compte certains types de comportements oppressifs? En allant du baptême à
la notion de filiation chez certains schéma familiaux (ne réunissant pas
nécessairement tout les types de schémas oppressifs, il y'a bien une
hiérarchie naturelle de l'oppression familiale et donc des niveau de
rigueur de ces mêmes types de schémas oppressifs) comment peut-on offrir à
un enfant le libre arbitre qui déterminera ses propres choix de vies?

SELAT

épilogue

Les jours ce suivirent dans le calme du désarmement. Et comme dans un retour d'une torpeur sans fin, un à un les os, les ligaments et les muscles de Julie sortirent peu à peu de leur léthargie. La chaleur avait repris, son sang parcourait ses veines avec l'entrain et l'énergie d'une étreinte langoureuse. Elle laissait fondre lentement le miel dans sa tasse de thé. Dehors les oiseaux piaillait timidement le doux retour du printemps. Les stores levés, laisse enfin rentrer dans la maison la lumière qui jadis lui faisait défaut. En bas, rien ne bouge. Au sol les tâches de sang et d'urine séchés n'émmanait déjà plus aucune odeur depuis longtemps. Les cordes ayant gardé leurs positions initiales s'était rendu rigides et immobiles. Et comme à un tombeau, la porte demeurait fermée à clé, scellée à tout jamais.

Elle laissait couler le chaud breuvage sucré au fond de sa gorge, inspira un grand coup. Un épais pull en laine sur les épaules, Une longue mèche de ses cheveux au noir si puissant lui barrait l'oeil droit. La chaleur du thé lui fit rendre un souffle long et chaud. Dehors les rayons de soleil perçant à travers la cimes des mélèzes amènent avec eux les embruns rustiques de la forêt. La froideur sereine des matins printanier appelle à l'éveil et à la lumière.

Ce matin, elle s'est levé tôt en sachant que plus rien ne serait jamais comme hier.  

mercredi 3 octobre 2012

SELAT

partie 3

Le lendemain, elle ce leva tôt, grimpa une à une les marches du petit escalier de bois qui monte du grenier. Le pas léger, presque inaudible. Aucun craquement, à part celui de son ventre vide, noyé dans un flots d'émotions remuantes et perçantes, comme le condamné attendant la délibération des juges, bloqué dans sa torpeur. Encore une nuit à broyer du noir. Mais comme si la violence des derniers jours avait fait une purge, cette nuit, elle resta seule dans le noir.

En haut, le silence, le tabac froid qui emplissait la pièce s'est dissipé. Seul les clapotements des flocons de neige sur la vitre de la fenêtre feigne depuis l’extérieur un semblant de vie. Au fond de la salle à manger, il n'y a personne à part une bouteille vide, un cendrier plein et un mot écris maladroitement sur post-it comme ceux que l'on retrouve dans tout les bureaux; d'ailleurs cette table avait toujours eu l'apparence d'un bureau:

   "Je m'en vais, je n'en peux plus"

Le silence. Encore le silence. Et les clapotements des flocons de neige sur la vitre. Dehors, c'est ce qu'on appelle un jour blanc, un de ces jours on l'on aperçoit pas le ciel de la journée et ou tout les sons, tout les bruits ce retrouvent étouffés. Pareil à un cocon de laine, l'écho ce tait. Et dans le ventre de Julie, au plus profond de ses entrailles, a cet endroit même ou, lorsque l'on est amoureux notre corps frémit, bouillonne. Une lumière, une source étincelante et chaude. Et dans un torrent de larmes, elle sourit.

mardi 2 octobre 2012

SELAT

partie 2

-"Ce soir tu retourne dans la cave. Tu a déjà fait assez de mal comme ça hier soir, comment on va faire hein? Je croyais que tu l'aimais bien Gaël? Je croyais que tu était heureuse de me voir fréquenter un homme? A mon âge! Julie, comment je vais faire? tu n'as plus que moi. Comment on va faire?"

Julie tira doucement la chaise de dessous la table, elle s’asseya. Sous sa robe de nuit d'un beige sale consteller de tâches de nourriture, de sang et d'urine Julie porte une culotte trop petite du même aspect. Elle a de longues jambes fines et osseuses et une peau d'un blanc laiteux et d'une infinie douceur. Ses pieds sons nus et sales, les doigts en sont petits, potelés et délicats, pareil à ceux d'une enfant. Son ventre plat est surmonté de petits seins ronds et de leurs base jusqu'au pubis s'étendent des centaines de griffures et de plaies encore fraîches et sales infligés au couteau, au compas, au rasoir, comme autant de combats menés contre elle même, contre son corps, contre ses joies et ses peurs. Ses longs bras minces revêtent les mêmes stigmates, et à travers sa peu fine on entrevois ses veines qui chargés de sang tentent de faire circuler le peu de chaleur qui subsiste encore dans ce corps meurtris. Son visage d'une douceur infinie est muni de lèvres fines empruntées à sa mère, d'un petit nez aux traits aquilins rappelant son père. Ses yeux bleus son d'une telle profondeur que l'on s'y noierait volontiers. Ses longs cheveux d'un noir corbeau sont d'une naturelle robustesse et d'une brillance sans limite.

Cette douceur arrachée aux joies de la vie ne connais hélas que la violence, la soumission et le poids de la culpabilité.

Comme pour conjurer le sort et pour ne plus entendre les échos de la douleur, Julie ce rendit tôt dans la cave humide et voûtée ou tout ces soirs de tortures elle s'endort humide de sa sueur et de son sang. Sa mère restant seule à noyer son désespoir et sa souffrance dans des fonds de bouteilles de whisky bon marché acheté au super-marché, fumant clopes sur clopes, le visage renfrogné, la larme à l'oeil. 
SELAT

partie 1

Le lendemain elle se leva tardivement, sur les coups de onze heure. Pas à pas, en silence, elle descendit les marches du petit escalier en colimaçon qui mène à la cuisine. L'une des planches grinçât sous son pas, toujours la même marche, qui d'année en année, d'un craquement strident, ce fait témoignage de toute une vie à supporter le poids des soucis, le même frottement, la même pression, exercée froidement, tout les jours, au même moment.

Dans la cuisine c'est le calme plat, les rayons du soleil filtrent en faisceaux obliques vers le sol à travers les stores à demi fermés. Et dans ces rayons de lumière virevoltent de fines particules de poussière poussés par des courants d'air légers et imperceptibles. Elle avance lentement, la main glissant sur le rebords en bois des arrêtes de la cuisinière vieillotte  Ses pieds nus , frôlent le carrelage froid jusqu'à la sale à manger. Sur la table, des papiers, des revues, un cendrier plein côtoie des K7 sans étuis, des stylos sans bouchons... On donnerait plutôt l'air d'un bureau. Une odeur de tabac froid  flotte et marque tout les aspects d'une maison qui n'est pas sereine. Elle s'arrête, pose son regard au bout de la table, là ou dans la pénombre un visage grimaçant appuyé sur la paume de la main, qui tiens une cigarette roulée éteinte du bout des doigts l'observe.

Le teint rougeôt de joues parsemés de petites veines bleues entoure un long nez cabossé, brutal. En dessous, de fines lèvres entrouvertes laisse apparaître un éventail de dents gâtés et jaunies par des années de tabagie. Le regard fixe, aux yeux humides et bleus émeraude, rappelle l'océan, le sel, le vent. Son visage allongé est surmonté d'une chevelure sèche et bouclée aux teintes marrons et grises. Elle se racle la gorge et crache dans un verre qui sert de cendrier depuis bien trop longtemps.

  -"Qu'est-ce qu'on va faire de toi bordel?"

Et le silence retombe, pesant, épais, chargé de métaux lourds. Le silence persistant du mal-être, ce silence qui vous suit, celui qui vous enferme, seul, au plus profond de notre âme. Monolithe du temps passé, de flots noirs caressant de leurs écumes les rivages ravagés d'une vie trop lourde à supporter. Qui pareil aux rayons de soleil du sud de l’Espagne, qui du haut de son zénith vous écrase et vous fait peu à peu perdre la tête.

Julie a mal. Voilà bientôt ses dix-neufs ans. Dont quatorze au moins passés dans la souffrance. Et toute ces nuits des rêves sordides. Toutes les nuits depuis quatorze ans Julie tient un mystérieux lien avec sa noirceur. Il y'a bien des pays ou il ne fait pas bon vivre, des pays ou le quotidien ce doit de conjuguer avec l'horreur. Des pays ou chaque jours l'oppression infernale de la mécanique humaine abat son mal arbitrairement. Et bien ces pays ne sont rien comparé à la noirceur de l'âme de Julie. Toutes les nuits, les pires monstres qui ont traversés les âges, les légendes et les mythes lui rendent visites. Dans ses évasions nocturnes, Julie côtoie tout ce qui n'existe pas et qui vous ferait vomir sur le champ. Si bien que cela fait autant de temps que Julie s'empêche de dormir. Car même jeune, lorsqu'elle s'endormait, c'est toute la maisonnée qui frémissait. 

samedi 25 août 2012

Ôde aux militants.

Âme sombre triomphante, ce jouant de la vie, de la mort et de nos corps meurtris. Comme tu avance péniblement dans le noir, chaque pas est une victoire, chaque victoire un fardeau, triste reflet de ce monde grouillant dans une marre putride et nauséabonde.

Tu ne détourne pas le regard face au chef, tu le soutiens. Et tel une plaie qui démange, que l'on regratte et que l'on regratte, tu sonneras le rappel.

Il faudra du noir, du noir et du vide. Au visage salutaire de la passion il faudra ce soumettre, tenir bon le cap. ET par delà bien des mers et des montagnes tu sonneras enfin le glas sonnant de l'insurrection.

Dans ton for intérieur tu devras être digne. Intègre à ta nature profonde. Être puéril et âme vagabonde, en perpétuelle recherche, dans un état d'introspection permanente, tu te soumet à tes doutes, tes peurs et tes craintes, tu vis à travers eux, tu en oublis ta présence. Tu opère, tu façonne, jusqu'à obtenir la forme qui te fera briser l'écume, fendre la bise et remonter le courant.

La peau tannée, les articulations douloureuses, les frottements irritants, les vérins bien huilés, les roulements enclenchés, pompes vrombissantes et ces tonnes d'acier qui s'activeront tard cette nuit.

Acides sont les battements de paupières au contact de ta sueur, tu frappe la roche durement et sous chaque coup de pioche, tes os craquent, le métal claque, le soleil brûle et tel le bagnard nostalgique tu vivras chaque instants.

Âme sombre triomphante, ce jouant de la vie, de la mort et de nos corps meurtris, tu es le pilier central, le dernier tronc à abattre du grand chantier de la condition humaine et animale.

jeudi 26 juillet 2012

Occupation....

Nous arrivons à la gare pas petit groupes de deux ou trois, nous nous croisons mais ne nous regardons pas. En suivant les 3 allemandes de devant nous pensons arriver aisément jusqu'à la cible... Mais nous nous trompons, en plus de ne pas trouver notre chemin nous les perdons sur la route. Quelques minutes plus tard nous voilà toujours au niveau de la gare mais par la grande entrée, la des bagnoles de flics surveilles et sonde le flots de voyageurs qui vont et qui viennent... Nous nous dirigeons vers l'office du tourisme (on ne pourra évidemment pas nier la participation de l'office de tourisme de D. À la réalisation de cette action). Quelques encablures de rues plus loin nous y voilà, nous décidons de monter à 3 en premier temps histoire de faire un petit repérage, les photos de l'autre jour était assez mal cadrées pour que nous ne puissions imaginer correctement la dispositions des lieux, je voyais ça plus petit. Donc nous entrons à 3, prétextant une perte de papiers... Nous ne trainons pas et redescendons. Une fois en bas nos "collègues" nous rejoigne, un dernier échange de regards et nous voilà lancé à l'assaut... En arrivant les mains tremblantes, j'annonce à la standardiste qu'il sagit d'une occupation pour raisons politiques, feignant un faux air compassionnel elle nous explique qu'ici ils ne peuvent rien pour nous, j'appuie en tendant notre communiqué et en lui disant de faire remonter le papier, le "directeur" étant en vacances (nous n'aurons jamais à faire à lui mais uniquement à ses trouffions) on nous demandera même de revenir plus tard... Nous leurs expliquons que nous savons d'avance que cette histoire nous fera sortir aux mains des forces de polices, histoire qu'il comprennent bien la nuance entre le coup de gueule et le fait d'occuper un lieu comme celui la... Des lors s'en suit un compte à rebours jusqu'à notre évacuation des lieux, les flics ce pointant en masse nous nous voyons contraint de nous tenir regroupé en un espèce de nœud humain. À leurs pieds et sous les objectifs de leurs caméras, nous nous égosillons jusqu'à ne plus en pouvoir, comme pour nous donner la force nécessaire pour tenir cette occupation, pour tenir en joue toute cette flicaille de nos regards francs, que nous puissions regarder fixement les visages décérébrés de cet amat de connards (oui oui... Je disais pas plus tard qu'hier à un ami d'ami que dans ce genre de combat on aura toujours besoin de plus con que soit pour pouvoir relever certains défis que nos amis penseurs dragueur de fonds auront toujours la frousse de réaliser). Pendant ce temps la conseillère accrochee à son portable et assistée par deux flics des renseignements cours d'un bureau à un autre, car nous exigeons ds retours hors pour le moment l'info restais bloquée au niveau de l'ambassade de B. Mais finira bientôt par tomber jusqu'à P- chose faite mais nous n'aurons jamais notre feedback de la part de P... Au même moment dans la rue, la batucada bat son plein, nous les entendons jouer depuis les bureaux, ce qui nous donne au final beaucoup de courage pendant que mangeant nos pains actions et nos pommes nous attendons le couperet de l'arrestation. 3heures plus tard, nous apprenons que les média sont en masse au bas de l'immeuble, qu'à la radio. On parle de nous, l'action commence à faire parler d'elle et c'est exactement ce qu'il nous fallait. Les flics ce mettent à nous évacuer au compte goutte car nous restons solidement accroché les uns aux autres, tout en beuglant comme des tarées, le chef de la police pour nous annoncer nos droits aura même recours à un amplificateur pour trouver la bonne fréquence. poids morts, cerflex serrés bien fort, poignets coupés, maintient de la tête, genoux dans les reins, le sol marbré, la moquette, on jette sur les murs, on laisse tomber tête la première on frappe, on crie... Nous y aurons pas échapper, à ces violences la... La police sait toujours quoi faire dans ces cas la, c'est un fait... Une exaction policière de plus.... Plus tard dans le camion cellule ou nous sommes entassées, la chaleur est étouffante, on nous colle des numéros sur les vestes, un peu comme de bons officier de la wermacht... Certains auront tôt fait de les manger (juste pour faire chier), nous gueulons, faisons bouger le camion, tapons sur les Plexiglas de protection jusqu'à ce qu'ils cèdent, certaines pisserons même dans le camion, nous enlevons les ceintures de sécurité, et frappons tout ce qui est à notre porté, certains par opportunité aurons même réussi à reprendre un bol d'air frais. Les cerflex commencèrent à véritablement de couper les poignets et mon épaules devient très douloureuse, pendant le transport les mouvements brusques du chauffeur vaudront à l'un d'entre nous une acade éclatée et pas mal de bleue ici et la... Arrivé au comico, on distingue des coups de genoux encore ou on tire les bras endolori par nos cerflex. Arrivé au niveau des cellules on nous prend en photo et on nous envois dans les cellule, je tombe avec K. qui s'est ouvert le crâne, du sang plein le front, un air consterné nous nous prenons dans les bras. Je repère sitôt les traces de L. qui précédemment dans la cellule à écrit au papier toilettes "love 4 A", je le suit avec. "fuck the police, nation, borders". Après cela nous sommes tous envoyé aux interrogatoires stériles d'usage, puis aux empreintes... Nous sommes dehors moins de deux heures plus tard fichés, imprimés, encrés dans les méandres du système judiciaire teuton sous un libellé comme "euroanar" truc comme ca.... Dehors, on ce prend dans les bras, on rit, on souffle, on boit de la bière en fumant des clopes... Certains nous accueille à la sortie, on a chaud au cœur.... On ce sent utile.... Et pendant ce temps n'oublions pas que chaque jour des personnes meures loin de vos regards, dans des camps aux conditions de vies inhumaines, les exactions policières sont monnaie courante, dans ces zones de non droits on traite l'homme comme on traite des déchets. Il faut supprimer les frontières et les camps de rétentions, il faut redonner à l'homme ce qu'il reste de dignité à sa portée de main.... Il faut pour cela combattre le système jusqu'à en crever.